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L'INVENTION DE LA PSYCHANALYSE - FREUD : La conquête

Publié le par Galaxien

La conquête, est un documentaire (0h56) qui retrace la vie du médecin neurologue Sigmund Freud et son travail, les transformations de la psychanalyse après la Première Guerre mondiale et son devenir après la mort du Dr. Freud, en 1939. Partie 2 sur 2.

 

Suite au premier documentaire en lien ci-dessous, cette deuxième partie, de 1914 à 1960, expose l'exil vers les États-Unis et la Grande-Bretagne de tous les praticiens de l'Europe continentale, chassés par le nazisme et le fascisme, ainsi qu'en Allemagne, la destruction de la psychanalyse avec les livres de Freud brûlés et sa doctrine condamnée comme "science juive".
Puis, on découvre la vie de Freud, son travail, ses livres, ses souffrances dues à la maladie, le développement de ses concepts, et enfin ses relations avec sa famille, notamment avec sa fille Anna.
Le dernier chapitre évoque le devenir de la psychanalyse après la mort de Freud, les doutes, les illusions, l'impact des traitements pharmacologiques, ainsi que l'élan nouveau donné au freudisme par ceux qui ne l'ont pas connu.


Le mot psychanalyse, apparu en 1896 sous la plume de Sigmund Freud, ne désigne d’abord qu’un mode d’exploration de l’inconscient. Il devient ensuite une technique thérapeutique, puis une nouvelle théorie du psychisme humain, fondée sur l’idée d’un inconscient dominé par la pulsion sexuelle.
L’invention de la psychanalyse s’est déroulée durant les années cruciales qui vont de 1896 à 1900. Sigmund Freud a toujours aimé se présenter comme un génie solitaire, explorateur d’un nouveau continent qui s’est dévoilé tout à coup sous son regard. Les historiens de la psychanalyse ont depuis largement corrigé cette image en montrant les influences qui ont joué dans sa découverte, et la part de construction personnelle dans l’analyse de ses cas. Dans l’élaboration de la psychanalyse, trois sources principales ont été mises en lumière.


L’autoanalyse. C’est de l’introspection, revendiquée explicitement par lui, que Freud tire d’abord ses principales intuitions. La science des rêves commence d’ailleurs par l’analyse d’un rêve personnel. Il entreprend, à partir de 1895, l’analyse systématique de tous les siens, notamment celui réalisé à la mort de son père, en octobre 1896. En août 1897, il écrit ainsi à son ami Wilhelm Fliess : "Mon principal malade, celui qui m’occupe le plus, c’est moi-même." C’est également au cours de son autoanalyse que Freud émet l’hypothèse du complexe d’Œdipe, comme il l’explique à W. Fliess, le 15 octobre 1897 : "J’ai trouvé en moi des sentiments d’amour envers ma mère et la jalousie envers le père, et je pense maintenant qu’ils sont un fait universel de la petite enfance. Si c’est ainsi, on comprend alors la puissance du roi Œdipe." Le 12 juin 1900, il lui écrit encore : "Penses-tu vraiment qu’il y aura un jour, sur la maison, une plaque de marbre sur laquelle on pourra lire : C’est dans cette maison que le 24 juillet 1895, le mystère du rêve fut révélé au Dr. Sigmund Freud ?”


Les observations de patientes sont la deuxième source de la pensée freudienne, mais ces cas ne parlent pas d’eux-mêmes. Freud les fait parler. À partir de tableaux cliniques très différents, des maux de têtes aux hallucinations olfactives en passant par les jambes douloureuses, Freud pense trouver une origine unique, l’hystérie. Il y voit à chaque fois l’expression de pulsions sexuelles refoulées. La lecture des comptes-rendus des récits de patientes, retranscrits par Freud, montre que les histoires sexuelles sont loin d’être des déclarations spontanées. Freud insiste beaucoup pour amener les patientes à trouver de tels souvenirs, et constate de nombreuses résistances.
Des historiens comme Louis Berger, en reprenant les premiers cas traités par Freud, ont montré qu’il ignore délibérément d’autres faits apparaissant dans leur histoire, comme des deuils récents ou de graves conflits familiaux. Il est par ailleurs avéré que Freud est loin d’avoir guéri tous les patients qui lui servent pourtant à illustrer ses succès thérapeutiques.


Les influences théoriques. L’élaboration de la psychanalyse ne peut se comprendre uniquement par l’autoanalyse et les observations cliniques. Elle s’alimente également des idées qui circulent à l’époque autour des notions d’inconscient, de névrose sexuelle, de moi divisé, c’est la troisième source à laquelle s’alimente Freud.
Autour du XXè siècle, l’idée d’inconscient n’est pas aussi originale qu’il y paraît. Avec des sens différents, le mot "inconscient" a fait son apparition chez les philosophes allemands comme Carl Gustav Carus ou Edouard von Hartmann qui a publié en 1868 sa Philosophie de l’inconscient. Des psychologues comme Pierre Janet utilisent une notion voisine comme celle de "subconscient". Avant Freud toujours, Theodor Lipps, professeur de psychologie à Munich, est le véritable introducteur de la notion d’inconscient en psychologie. Freud fusionne l’idée d’inconscient, alors en vogue, avec celle de névrose sexuelle. Il construit pour cela un modèle énergétique du psychisme, dont beaucoup de matériaux sont d’ailleurs empruntés à Gustav Fechner, comme il le reconnaît lui-même.
(scienceshumaines.com/)


- La première partie :

LES COMMENCEMENTS

 


- Voir aussi :

SIGMUND FREUD, histoire de la psychanalyse

SOUS HYPNOSE

LE POUVOIR DE L'INCONSCIENT : Le cerveau et ses automatismes

DANS LE SECRET DES ÉMOTIONS

Publié dans Au-Delà - Para-Psy

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