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ÉGYPTE, LES SECRETS DE LA VALLÉE DES ROIS

Publié le par Galaxien

Égypte, les secrets de la vallée des rois, est un documentaire (0h58) en deux épisodes, ce premier nommé La vie, puis La mort, qui nous fait revivre le quotidien d'un riche couple d'égyptiens, Khâ et sa femme Mérit, dont la tombe datant de 3500 ans a été retrouvée intacte au début du XXe siècle par les égyptologues Arthur Edward Pearse Brome Weigall et Ernesto Schiaparelli, lors d'une mission archéologique.   Patientez ou cliquez sur "start vidéo".

 

Sur la rive ouest du Nil, à Deir el-Médina ou Deir el-Médineh, en face de Thèbes, aujourd'hui Louxor, dans ce petit village proche de la vallée des rois, des archéologues italiens ont découvert en 1906 la sépulture d'un couple de notables dont Khâ, architecte responsable des travaux de la nécropole, et son épouse Merit.
Une découverte exceptionnelle, car la tombe est restée en parfait état pendant 3500 ans. Elle comprenait les deux momies, mais aussi beaucoup de mobilier et d'objets, parmi lesquels des masques funéraires, des produits de maquillage et des outils, qui sont aujourd'hui exposés au Musée des antiquités égyptiennes de Turin. En s'appuyant sur ces trésors, l'archéologue britannique Joann Fletcher tente de reconstituer la vie du couple. A quoi ressemblait leur maison, comment se sont-ils rencontrés, et en quoi consistait le travail de Khâ ?


La vallée des rois est formée d'une faille dans la chaîne Libyque qui débouche sur la vallée du Nil. Son nom arabe, Biban el-Moulouk, signifie Les deux portes des rois, en référence aux portes qui fermaient jadis les tombeaux. Elle est connue pour abriter les hypogées de nombreux pharaons du Nouvel Empire, mais elle abrite également les tombeaux de certaines épouses et enfants de pharaons, ainsi que celles de nobles dont les pharaons ont voulu récompenser la valeur.
Deir el-Médineh fut un village où résidait la confrérie des maîtres artisans ainsi que leur famille, qui étaient chargés de creuser et décorer les tombeaux et les temples funéraires des souverains et de leur famille durant le Nouvel Empire, de la XVIIIe à la XXe dynastie. Le nom arabe de Deir el-Médineh signifie Le couvent de la ville, car à l'époque de la conquête musulmane de l'Égypte, le temple Ptolémaïque du village fut transformé en église chrétienne. Les fouilles du village ont livré une importante documentation sur les comptes de la vie de la communauté qui s'étend sur près de quatre cents ans.


Le village fut créé sous le règne du roi Amenhotep I durant la XVIIIe dynastie. Son nom antique, Set Maât her imenty Ouaset, signifie La place de Maât ou Place de Vérité, à l'occident de Thèbes. On trouvait là rassemblés les meilleurs carriers, plâtriers, dessinateurs, peintres et sculpteurs de toute l'Égypte. Ces artisans avait le titre de serviteurs dans la Place de Vérité.
Grâce à sa localisation, le village devait fournir un environnement agréable. Son enceinte prend la forme de la vallée verdoyante étroite dans laquelle elle se trouve, masquée par la colline de Gournet Murrai, sur le chemin qui mène du Ramesseum à la vallée des reines à l'ouest de Thèbes, sur la rive opposée du Nil. À son apogée, sous le règne du pharaon Ramsès IV, le village couvrait une superficie de 5600 m².


Les habitants de Deir el-Médineh furent à l'origine de la construction d'une grande partie des tombeaux de la vallée des rois et des temples funéraires qui longent la rive ouest du Nil. On leur doit également le temple monumental d'Hatchepsout. Les artisans étaient payés en nature, en viande, poissons, blé, légumes, bière etc... Comme salariés employés de l'État, ils étaient payés, dans ces rations, plus de trois fois le taux d'un ouvrier normal, ce qui ne les empêchait pas d'avoir presque tous une deuxième activité, à leur compte, qu'ils pratiquaient leur jour de repos. Le tout était consigné par des scribes du village chargés de l'intendance.
Sur la base de l'analyse des revenus et des prix, on peu estimer que les ouvriers, en termes modernes, pouvaient être considérés comme faisant parti de la classe moyenne.


C'est sous la paroi rocheuse qui fermait au nord la vallée, que la tombe TT8 intacte de Khâ et de Mérit, son épouse, a été découverte. Khâ fut chef d'équipe de la Place de Vérité, responsable des travaux de la nécropole et architecte du roi sous les règnes d'Amenhotep II, Thoutmôsis IV, et Amenhotep III. La plupart des objets de sa tombe sont exposés au musée égyptologique de Turin.
Le tombeau fut découvert par Arthur Edward Pearse Brome Weigall et Ernesto Schiaparelli en 1906 au nom de la mission archéologique italienne. Ses découvreurs ont utilisé 250 travailleurs afin de creuser à la recherche de la tombe pendant plusieurs semaines. La pyramide-chapelle de Khâ et de sa femme Mérit était bien connue, des scènes avaient déjà été copiées par plusieurs égyptologues, dont Sir John Gardner Wilkinson et Karl Richard Lepsius au XIXe siècle. Le pyramidion de la chapelle qui avait été enlevé par un visiteur se trouve maintenant au musée du Louvre. La surprise fut grande pour Schiaparelli de trouver la sépulture de Khâ et de Mérit isolée dans les falaises qui entourent le village et non pas à proximité immédiate de la chapelle, comme cela est traditionnellement le cas pour les autres sépultures de la noblesse égyptienne.

 
Les objets trouvés dans la tombe montrent que Khâ et Mérit étaient très riche. L'inhumation de Khâ avait été parfaitement planifiée. Leurs cercueils avaient été enterrés et emboîtés dans deux autres. La momie de Khâ était d'une réalisation soignée avec plusieurs articles de bijouterie insérés dans les enveloppes. Sa radiographie montre qu'elle était ornée d'un collier en or et de lourdes boucles d'oreilles. C'est l'un des premiers exemples trouvés d'hommes portant des boucles d'oreilles.
Les deux cercueils anthropoïdes de Khâ sont d'excellents exemples des techniques artistiques sous le règne d'Amenhotep III. Disparu avant son mari, Merit a été inhumée dans le sarcophage intérieur qui était prévu pour Khâ, comme l'indique l'inscription, et qu'il a fallu adapter à la taille de son épouse. Le sarcophage était recouvert d'un drap portant le monogramme de Khâ et son couvercle était soigneusement fermé par des chevilles en bois. Sa momie fut ornée avec des bijoux funéraires.



- La deuxième partie :

Egypte, les secrets de la vallée des rois : La mort



- Voir aussi :

LES SECRETS DE LA VALLÉE DES ROIS

EXPERTISE DES MOMIES EGYPTIENNES

LE LIVRE DES MORTS ÉGYPTIEN

POST MORTEM : Egypte, le culte de la mort vers l'immortalité

LA MORT ET LE VOYAGE VERS L'IMMORTALITÉ

EGYPTE ANTIQUE : Liste des documentaires

ÉGYPTE, LES SECRETS DE LA VALLÉE DES ROIS

Publié dans Egypte antique

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