Le FMI va ponctionner votre épargne
Le FMI veut ponctionner 10% de l'épargne de tous les Français et Européens. Un plan du Fonds Monétaire International prévoit que la réorganisation des dettes sera plus rapide et appliquée de manière plus radicale à l’avenir. Ceux qui seront affectés seront, en premier lieu, les détenteurs d’assurance-vie et les fonds de retraites.
Le FMI en avait parlé, les Chypriotes l’ont fait, votre épargne est en danger et pourra être saisie dorénavant dans tous les pays Européens pour sauver les banques lors des crises. Les Etats, qui jusqu’alors mettaient la main à la patte, viennent de transmettre ce risque aux épargnants.
Cela vient d’être voté par la Commission Européenne, et mis à part par les Echos, l’information est passée sous silence. Pourtant, les conséquences pour les épargnants ont de quoi fait sursauter. La commission Européenne vient tout simplement de valider que dès 2016, en cas de crise, pour éviter la faillite des banques, une partie de votre épargne pourra être ponctionnée pour les sauver.
Et non, vous n’aurez pas le choix. Du jour au lendemain votre compte comme à Chypre sera bloqué, et 10% vous seront prélevés. En gros, va falloir mettre votre argent dans des banques aux reins solides…
Le plus ennuyant, c’est que prendre cette mesure c’est tout simplement admettre que la crise n’est pas terminée et que l’on ne prend pas des précautions pour que cela n’arrive plus, mais bien des précautions pour limiter les conséquences d’une crise de la dette qui tend apparemment à revenir sur le devant de la scène.
Le gouvernement veut donc ponctionner chaque année, de quelques pour cent, l'épargne financière des ménages pour financer la hausse des dépenses publiques. Difficile pour le gouvernement aujourd’hui de taxer plus les revenus et les sociétés sans plomber définitivement l’économie. Il ne reste donc que ce magot colossal, ces 12,000 milliards d’euros d’épargne des ménages.
Selon la directive, lorsqu’une banque sera en difficulté, les autorités nationales pourront intervenir pour l’empêcher de sombrer. De source européenne, on a indiqué qu’une « recapitalisation préventive et des instruments publics de stabilisation étaient prévus sous de strictes conditions ».
La recapitalisation ne concernera ainsi « que les banques solvables qui doivent être recapitalisées en cas de faiblesses identifiées par les tests de résistance ».
Si une banque est proche de la faillite, le renflouement interne ou « bail-in » s’appliquera, par opposition au « bail-out » privilégié pendant la crise et qui faisait appel à l’argent public, creusant ainsi les déficits.
Les premiers à payer seront les actionnaires et les créditeurs, autrement dit les épargnants qui disposent de fonds sur leurs comptes, qui devront couvrir des pertes de la banque avant que l’on puisse faire appel à des fonds nationaux de résolution, abondés par le secteur bancaire.
Les dépôts devraient être garantis jusqu’à 100.000 euros. Au-dessus de cette somme, les personnes physiques et des petites et moyennes entreprises bénéficieront d’un traitement préférentiel par rapport aux autres créanciers.
Ces règles du « bail-in » entreront en vigueur au 1er janvier 2016. La Commission avait d’abord prévu une application à partir de 2018, mais la Banque Centrale Européenne avait fait part de ses inquiétudes pour la période intermédiaire, craignant que le Mécanisme de résolution unique de la zone euro n’ait à régler le sort de certaines banques sans disposer de cet outil.
Jusqu’ici, ce sont les Etats, avec l’argent des contribuables, qui renflouaient les banques. Ce renversement pose un certain nombre de questions, notamment sur la transparence de la gestion des banques pour les épargnants.
Les informations disponibles pour les clients sont souvent très compliquées à décrypter pour juger de la santé financière de leur établissement bancaire. En outre, cela assure les banques de ne pas faire faillite, ce qui pourrait les inciter à être moins prudentes sur les marchés.
(Source internet)
- Voir aussi :
L'épargne des français en danger ? Débat
La confiscation des épargnes des citoyens
Les dictateurs de l'économie
Mondialisation