LA GUERRE DES MONDES
La Guerre des mondes, est un documentaire (0h49) qui retrace l'histoire de la mythique panique qui aurait provoqué l'hystérie aux États-Unis lors de l'émission de radio sur l'adaptation du roman de H.G. Wells annonçant une invasion extraterrestre venant d'atterrir au New Jersey, situation reprise par les livres d’histoire et les articles de magazine, alors qu'en réalité elle fut exagérée par les médias de l'époque. Patientez ou cliquez sur "start vidéo".
A l'origine, La Guerre des mondes est un roman de science-fiction écrit par H. G. Wells en 1898, et un des premiers qui confronte l'humanité et une race extraterrestre hostile.
La Guerre des mondes a ensuite été adapté en feuilletons à la radio américaine CBS. Le dimanche 30 octobre 1938, Orson Welles et sa troupe de théâtre radiophonique, le Mercury Théâtre, jouèrent en direct une adaptation du roman de H.G. Wells. Ce soir-là, des millions d'américains écoutaient la radio. Vers 20h15, un bulletin de nouvelles annonça que des martiens venaient d'atterrir au New Jersey. Interprété par des comédiens, et bruités de façon sommaire mais efficace, le faux reportage passe pour beaucoup d’auditeurs pour un vrai direct. Les gens à l'écoute réagirent aussitôt à cette dépêche troublante. Les journaux de Chicago reçurent une avalanche d'appels d'auditeurs inquiets.
L'émission fut si convaincante qu'un mouvement de panique s'ensuivit à New York et dans sa région, jetant sur les routes des milliers d'auditeurs persuadés qu'une armée venue de la planète Mars envahissait la Terre. À Saint-Louis, des gens se réunirent pour discuter des envahisseurs. À l'épicentre de l'événement, au New Jersey, des soldats de la garde nationale étaient prêts à passer à l'action.
Dès 20H30, le directeur des programmes de CBS, Davidson Taylor, apprend que la panique à saisi des milliers de personnes, qu'il y aurait des morts, des suicides et des dégâts considérables. Ordre est donné de stopper l’émission et de démentir l’information d’une invasion extraterrestre, un vent de panique vient de souffler sur tous les États-Unis...
Lorsque la tension fut complètement retombée, il fallut bien reconnaître que la peur des martiens n’avait pas été aussi violente qu’on le pensait. En effet, il n’y a pas eu, comme on le craignait, de victime ni de suicide dans la soirée du 30 octobre 1938.
En revanche, en réparation des dégâts matériels, des blessures et autres préjudices, CBS a été obligé de verser un million de dollars de dommages et intérêts. L’émission de radio d’Orson Welles resta comme l’une des premières démonstrations par l’absurde du pouvoir de manipulation des médias.
Le documentaire La Guerre des mondes explore cet événement unique et méconnu. Suivant pas à pas la radiodiffusion de l'émission sur les ondes de CBS, il étudie les éléments ayant mené à la plus grande hystérie collective de l'histoire américaine.
Il se penche également sur notre vieille fascination pour les extraterrestres, l'émergence de la radio comme médium d'importance, l'explosion du Hindenburg en 1937 comme première catastrophe à être diffusée en direct, Orson Welles le prodige créatif, et de manière plus centrale, les gens qui ont écouté la fameuse radiodiffusion et qui ont cru soit à une bonne blague, soit à la fin du monde.
Un article de Slate.fr explique que La Guerre des mondes d'Orson Welles n'a pas paniqué les États-Unis. Contrairement à ce qu'on croit, la célèbre pièce radiophonique n’a pas suscité d’hystérie collective en 1938. Comment se fait-il alors que la légende perdure ?
La panique suscitée par La Guerre des mondes a sans doute fait de la pièce de Welles l’évènement le plus marquant de l’histoire de la radiodiffusion aux États-Unis. C’est l’histoire que nous connaissons tous, celle qui est reprise par les livres d’histoire et les articles de magazine, mais la panique en question fut si ridicule le soir de la diffusion qu’il est quasiment impossible de la chiffrer. Malgré ce qu’affirment, ou répètent, les programmes de PBS et NPR, quasiment personne ne fut dupé par l’émission d’Orson Welles.
L’émission fut écoutée par beaucoup moins de gens que l’on ne le croit aujourd’hui. Le soir de la diffusion, le service de mesure d’audience C.E. Hooper téléphona à quelques 5.000 foyers pour son évaluation nationale. À la question Quel programme êtes-vous en train d’écouter ?, seuls 2% des interrogés répondirent une pièce, le programme d’Orson Welles ou quelque chose de similaire indiquant qu’ils étaient branchés sur CBS.
D’après le résumé paru dans le magazine Broadcasting, 98% des personnes interrogées écoutaient soit un autre programme, soit rien du tout. Cela n’a rien d’étonnant, la pièce d’Orson Welles était programmée en même temps que l’émission comique Chase and Sanborn Hour, du ventriloque Edgar Bergen, l’un des programmes les plus prisés dans le pays à l’époque. Bien sûr, aucun historien n’a jamais recensé, ni même estimé, le nombre de personnes qui auraient tourné la molette de leur poste ce soir-là. Les données collectées ne sont tout simplement pas assez précises.
Comment cette histoire d’auditeurs affolés a-t-elle débuté ? La faute est à rechercher du côté des journaux américains. En siphonnant les revenus publicitaires de la presse papier durant la crise de 1929, la radio leur avait gravement nui. Aussi, ces derniers sautèrent sur la chance fournie par le programme de Welles pour discréditer la radio comme source d’informations.
La presse papier dramatisa la panique des auditeurs pour prouver aux annonceurs et aux autorités que les radios étaient pleines d’irresponsables à qui l’on ne pouvait pas faire confiance. Dans un édito intitulé La terreur par la radio, le New York Times reprocha aux responsables de la radio d’avoir accepté de mêler fiction à glacer le sang et flashs d’informations présentés exactement comme s’il s’agissait de véritables informations...
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