ADIEU VEAU, VACHE, COCHON, COUVÉE

Publié le par Galaxien

Adieu veau, vache, cochon, couvée, est un documentaire (1h14) qui explique l'histoire terrible et ahurissante aux conséquences désastreuses de l'industrie alimentaire, qui chaque année envoie des milliards d’animaux à la mort pour assouvir nos appétits carnivores d’occidentaux, une industrie qui détruit les équilibres de la planète et fait de nous des irresponsables consentants à cause de la société de consommation et sa propagande publicitaire, et ce, dans tous les pays civilisés développés de la planète.

 

La transformation de l’élevage depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, en sous-produit des céréales et en industrie de la viande, a accompli l’impensable, c'est-à-dire faire des animaux des produits, des choses.
Comment des animaux sont-ils devenus des marchandises ? À la suite de quelle rupture mentale a-t-on accepté la barbarie de l'élevage industriel ? Au nom de quoi des techniciens inventent-ils chaque jour de nouvelles méthodes pour fabriquer de la "matière" comestible à partir d'êtres vivants ?
Il n’y a pas si longtemps, la viande était un aliment rare et exceptionnel, comme le sont encore aujourd’hui le caviar et la langouste, comme ne le sont déjà plus le saumon fumé ou les fraises en hiver...
Aujourd’hui, la viande s’est banalisée. Plus accessible, pré-conditionnée, surgelée, sur tous les étals, elle s’est transformée en quelques dizaines d’années en un produit omniprésent, un produit de grande consommation.

Pour être produite en quantités suffisantes, la viande a nécessité une révolution profonde de l’élevage. De traditionnel, il est devenu intensif et industriel, avec des contraintes de rendement telles que beaucoup d’élevages sont devenus de simples usines.
Des éleveurs aveuglés par la productivité qui en arrivent à oublier les animaux et ne voient plus que des protéines sur pattes. Des usines qui confinent les animaux dans des chaînes de production de composants nécessaires à l’industrie agroalimentaire, mais ces usines, soumises à un système industriel lié aux impératifs du marché, sont devenues pour beaucoup d’animaux une immense fabrique de souffrance.
Ces usines à viande mettent en œuvre toutes les techniques, tous les moyens les plus efficaces, les plus rentables pour toujours plus de profits, pour produire les animaux nécessaires à notre immense appétit de viande. Mais à quel prix ?

Des “machines à fabriquer des protéines”, c’est ainsi que les animaux sont considérés par bon nombre d’éleveurs qui pratiquent l’élevage intensif, ou hors-sol. Suivent des chiffres édifiants, où le consommateur moyen apprend ainsi que rien qu’en France, un milliard d’animaux sont abattus chaque année. Là où Sébastien Arsac dénonce à la fois l’opacité et la cadence folle du fonctionnement des abattoirs qui dénotent d’un problème moral dans notre civilisation, nous retrouvons Henri Billon, qui avoue être dans une logique de “développement”. Il se comporte non plus en éleveur proche de ses bêtes mais en entrepreneur, inquiet de savoir si “ça a bien poussé et si ça a bien transformé les matières premières”, et de parler ironiquement “d’hôtel”, là où il s’agit en réalité de site d’engraissement bétonné, d’une longueur impressionnante.
Le confinement des poules pondeuses est encore pire. Dans le Morbihan, Jean-Noël Leblanc est apparemment fier des conditions de vie de ses volailles..., à raison de 25 poules pour une cage de 3 mètres de longueur, 60 centimètres de largeur, et 60 centimètres de hauteur.

En France, nous devons l’avènement de ce système contre-nature à Edgar Pisani, ministre de l’agriculture entre 1961 et 1966. L’INRA, Institut National pour la Recherche Agronomique, introduit dans le même temps l’utilisation des hormones et des antibiotiques, qui deviendra peu à peu la norme. Le but est la rentabilité, et la recherche scientifique ne connait plus de limites, comme en témoignent ces images de vache-hublot et les expériences génétiques dignes de l’eugénisme, dans le but d’améliorer les races. De ce fait, alors que dans les années 1960 une vache donnait, en moyenne, 2.000 litres de lait par an, certaines sont aujourd’hui capables d’en produire 12.000 litres ! Ce que les éleveurs modernes qualifient de “réussite”.

La situation n’est guère plus enviable pour les porcs. Retour chez Henri, et nous voilà partis visiter sa “salle de maternité”, où les truies gestantes sont entravées durant trois mois, trois semaines et trois jours…, puis, jusqu’au sevrage de leurs petits. Pour elles aussi, l’insémination artificielle est la règle, et pour leurs petits, ce sera la filière normale, c’est-à-dire l’engraissement intensif en bâtiment clos avant de finir découpés en jambon, saucisson, etc.
La truie sera réformée sur le même mode après avoir fait huit portée. Il s’agit, ni plus ni moins, de “camps de concentration pour animaux”, comme le souligne André Pochon, un ancien éleveur. Ce que le directeur de la FAO n’hésite pas, bien sûr, à démentir avec toute la mauvaise foi qui caractérise sa fonction.

Ainsi, si le directeur de la FAO admet qu’il peut encore y avoir “quelques moments de stress” pour les animaux, ce haut fonctionnaire dément tout mauvais traitement, aussi bien dans les élevages que dans les abattoirs. Or, depuis le début de ce reportage, nous voyons des hommes frapper des vaches, des hommes frapper des cochons, des hommes saisir des poules par les pattes et les jeter par deux ou par trois dans des cages, avant d’être obligés de leur taper dessus pour pouvoir fermer la cage, bondée.
Une réalité que Sébastien Arsac a côtoyé de très près lorsqu’il s’est volontairement fait embaucher au sein des abattoirs de Charal et en a rapporté les images que chacun sait, et qui ont depuis été interdites par la justice.

Rentabilité et compétitivité obligent, le bien-être animal n’a pas voix aux chapitres de la justice et de la morale, seul le rendement a de l’importance. Sébastien Arsac souligne par ailleurs que l’accès aux abattoirs est quasiment impossible, et les images difficiles à obtenir.
Les industriels de la viande cherchent à éviter à tout prix l’association viande=animal qui souffre dans l’esprit du consommateur. Seul doit exister le produit qu’ils souhaitent vendre...
(Lire l'article complet : vegmundo.com/)

 

- Voir aussi :

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MANGER SAIN : INFO OU INTOX ?

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Revue de presse  => Alimentation

ADIEU VEAU, VACHE, COCHON, COUVÉE
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T
Avant de mettre tous ces animaux en cage, ils ont éliminé tous les éleveurs qui produisaient de façon traditionnelle. Mon papa, qui est éleveur a toujours refusé la nouvelle technologie. Les animaux peuvent gambader et vivre leur vie d'animaux mais bien entendu, le prix à payer est réellement le dos cassé. Ma soeur a repris la ferme mais combien de temps pourra-t-elle tenir?<br /> Les grosses boîtes éliminent les petits agriculteurs.<br /> Tous ces reportages touchent un peu les gens mais demain ,ils iront acheter des fishtics, des tranches de dinde panées, des pilons de poulets (ou plutôt de poussins),.... etc
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B
merci
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