MALADIES IMAGINAIRES : LE NOUVEAU JACKPOT POUR LES LABOS
Maladies imaginaires, le nouveau jackpot pour les labos, est un documentaire (1h32) diffusé sur la chaîne LCP, qui, grâce à une enquête sérieuse de Sophie Bonnet, expose l'arnaque des laboratoires pharmaceutiques pour vous vendre des médicaments à tout prix en vous faisant croire que des causes naturelles sont des maladies. Ces lobbies influencent les politiques, les médecins, et les organismes de santé, juste pour leur pouvoir et profits, pas pour la santé du consommateur endoctriné par la propagande et la publicité.
Après une période d'invention et l'apparition de nouvelles molécules, après le défi des médicaments génériques, les labos ne proposent plus rien de nouveau en termes de médicaments. Le marché ne pouvant plus être élargi, il faut augmenter le marché des patients. Les labos tentent donc aujourd'hui de médicaliser des phénomènes naturels comme l'envie de manger, la ménopause ou l'absence de désir. Déjà, on nous annonce un traitement pour les gens qui ont peur de rougir et pour ceux qui s'énervent au volant. Le sexe est le domaine le plus porteur.
Ce nouvel horizon est prometteur pour eux, et les pharmacies vendent à profusion des formules "miracles" pour toutes sortes de petits maux.
La grippe H1N1 a permis à l’opinion de prendre conscience du rôle joué par les laboratoires pharmaceutiques. La présence au sein de l’Organisation Mondiale de la Santé d’experts financés par l’industrie du médicament a jeté la suspicion sur le bien-fondé de la campagne de vaccination. Les détracteurs des entreprises pharmaceutiques les accusent aujourd’hui d’inventer des maladies imaginaires auxquelles elles proposent des remèdes coûteux et inutiles…
L'industrie pharmaceutique invente des maladies pour mieux faire avaler ses pilules. Savez-vous que l’éjaculation précoce et la frigidité sont considérées comme des maladies ? Ce n'est pas fini, selon une spécialiste, des maladies mentales apparaîtront, comme l''infidélité conjugale, l'angoisse du réchauffement de la planète ou de ne pas manger bio... On sait que derrière la grippe H1N1 se cache un faramineux business, mais savez-vous que le cancer de l’utérus ou le cholestérol sont des marchés également très juteux ?
En quinze ans, 200 nouvelles maladies ont été répertoriées dans le monde. 300 médicaments nouveaux ont été lancés sur le marché générant pour l’industrie pharmaceutique un chiffre d’affaire de 500 milliards de dollars ! Notre santé les intéresse. Qui ? Les laboratoires pharmaceutiques, bien sûr.
Les nouveaux jackpots des laboratoires pharmaceutiques, la passionnante enquête de Sophie Bonnet, fait le point sur les techniques marketing mises au point par les multinationales de la santé pour nous faire avaler la pilule. "Nous consommons de plus en plus de médicaments", explique ce documentaire qui évoque d’entrée de jeu le Viagra. Lancée sur le marché en 1998, à dix euros pièce, la petite pilule bleue a rapporté 1,7 milliards de dollars par an à son propriétaire, le laboratoire Pfizer.
Un miracle ? Oui, mais économique. Depuis, les laboratoires planchent sur de nouveaux médicaments sensés guérir de pseudo maladies. Idem pour la sexualité des femmes. Premièrement, on joue sur les mots. Par exemple, on ne parle plus de frigidité ou de baisse du désir mais de "troubles dysfonctionnels du désir sexuel féminin", ce qui semble tout de suite bien plus grave. Deuxièmement, on impose cette "nouvelle maladie", via les revues médicales notamment, avant de lancer le remède sur le marché à grands coups d'articles dans la presse généraliste. Jackpot assuré. "Quand ils parlent de dysfonctionnement féminin c’est une façon de créer un marché, explique Leonore Tiefer, sexologue à l’école de médecine de New York. Ils inventent une maladie".
La sexualité n'est évidemment pas la seule matière explorée. Dans les années 1950, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux listait 60 maladies. Un demi-siècle plus tard, il en recense 400 qui vont de la schizophrénie, une vraie maladie, à la "phobie sociale", l'autre nom de la timidité. En gagnant du galon, celle-ci est devenue tout à coup guérissable par antidépresseurs.
Des congrès médicaux sont organisés partout dans le monde par ces géants de l’industrie pharmaceutique. Les médecins y sont conviés. Certains d’entre eux sont payés pour faire l’article dans des salles remplies de confrères. Quoi de mieux qu’un médecin pour convaincre de l’utilité d’un nouveau médicament ?
La tactique est sûre, on parle d’un nouveau remède avant qu’il obtienne son autorisation de mise sur le marché. On créé un bruit médiatique chez les professionnels de santé afin d’en faire un produit indispensable. On s’appuie également sur de prestigieuses revues scientifiques.
Le Journal of the American Medical Association a publié en 1999 un article expliquant que 43% des femmes américaines seraient touchées par le nouveau syndrôme du dysfonctionnement sexuel. Cette étude qui a fait grand bruit à l’époque, était menée par trois experts. Deux d’entre eux étaient très liés avec l’industrie pharmaceutique.
Les labos espèrent aussi classifier l’éjaculation précoce comme une pathologie. Le médicament est déjà prêt. Il s’appelle le Priligy. Problème, les autorités compétentes considèrent que son utilité n’a pas été prouvé, explique l’enquête de Sophie Bonnet qui cite deux études indépendantes menées en Europe en 2009. Selon elles, ce médicament serait inefficace à 70% et, pire, provoquerait des effets secondaires importants comme l’anxiété, des nausées, des syncopes, etc.
Ejaculation et frigidité féminine. Ces deux troubles sont étiquetés maladie mentale depuis 1994 dans le DSM, le manuel diagnostique de référence des maladies mentales. Vous êtes timide ? Le DSM, donc la médecine, considère que vous êtes malade, il faut vous soigner et prendre des médicaments.
Dans le DSM, ce volume de cinq cents pages, Christopher Lane, auteur de Comment la psychiatrie et l’industrie pharmaceutique ont médicalisé nos émotions, explique que "l’individu introverti se trouve mécaniquement transformé en psychotique léger. Se montrer distant ou indifférent, ou tout simplement être seul, sont au nombre des symptômes".
Jeffrey Lieberman, psychiatre à l’Université new yorkaise de Columbia, dirige la rédaction du DSM. Pour lui, bien sûr, c’est un outil formidable. Ce qu’il ne dit pas, c’est que les psychiatres qui rédigent ce manuel ont le droit de percevoir jusqu’à 10.000 dollars par an des laboratoires pharmaceutiques.
Pour Ray Monihan, journaliste au British medical Journal, qui dénonce depuis longtemps ces relations dangereuses entre médecins et labos, "en élargissant les critères des maladies on fait en sorte que les hauts et les bas de la vie quotidienne deviennent les symptômes d’une maladie dans le but de prescrire plus largement des médicaments". Le rêve des labos, souligne-t-il, "vendre des médicaments à tout le monde, pas juste aux malades, car le marché des gens bien portants est bien plus large..."
Les laboratoires disposent d’une véritable armée pour conquérir les médecins, les visiteurs médicaux. Ils sont 20.000 en France. L’une d’elle, qui n’exerce plus, est interrogée par Sophie Bonnet : "Le bon visiteur médical doit savoir décoder les signaux d’achats du médecin, prise de l’échantillon, expression du visage, etc." Ce n’est pas ce que préconise la charte des visiteurs médicaux. Cette visiteuse parvenait à prescrire pour plus de deux millions d’euros de médicaments chaque année.
Seuls 3% de médecins, en France, refusent de recevoir les visiteurs médicaux. L’un d’eux confie que "l’industrie pharmaceutique, c’est sûr que c’est intéressant pour eux, mais pas pour nous". Il précise que cette industrie s’est immiscée partout dans le système médical français, dans les hôpitaux et chez les médecins, dans les grands médias, etc.
En France, le cholestérol fait recette. En 1985, un million de personnes étaient concernés, aujourd’hui, il y en a sept millions. Une épidémie ? Non. En 1985, le taux de cholestérol "admissible" était de 3 grammes, aujourd’hui, il est de 2 grammes, avec la bénédiction des autorités sanitaires.
En 2003, Martin Winckler a été remercié de France Inter, par Jean-Luc Hees, pour avoir abordé la campagne de Pfizer destinée à faire peur aux malades du cholestérol qui s’ignoraient. Il constate : "Si on vous fait peur, c’est qu’on a quelque chose à vous vendre. C’est intéressant de faire prendre des médicaments à des gens qui n’ont rien parce qu’ils vont vivre longtemps, et donc, ils vont les prendre très longtemps". La majorité des gens qui prennent des anti-cholestérols les prennent pour rien, et ces médicaments provoquent des effets secondaires, voire peuvent tuer.
Autre jackpot, les vaccins, qui permettraient de soigner toute la population, des bébés aux vieillards. Le cas de la grippe A est bien sûr évoqué, ainsi que le vaccin contre le cancer du col de l’utérus qui touche chaque année 3500 femmes.
Pour le Gardasil, il s’agissait d’inquiéter les populations avec des pubs qui ressemblaient à des spots gouvernementaux mais qui étaient entièrement financées par un laboratoire. Trente huit personnes seraient mortes après la vaccination, mais le directeur des affaires médicales de Sanofi ne croit pas à ces décès. Le Gardasil a été mis sur le marché en France en 2006 par l’Institut Pasteur. Il a bénéficié d’un soutien actif du ministère de la santé. Pour qu’il soit remboursé, il fallait que le comité technique rende un avis positif. Cet avis devait être rendu en avril 2007, mais deux mois avant, en février, Xavier Bertrand, alors ministre de la santé, court-circuite tout le monde et donne son accord en urgence.
Que dire de Roselyne Bachelot qui remet à Sanofi/Pasteur le prix de la recherche scientifique pour son vaccin Gardasil, et qui oublie de mentionner dans son CV qu’elle fut pendant douze ans visiteuse médicale pour le compte du laboratoire Astrazeneca...
Le travail qu’a mené Sophie Bonnet est remarquable. Elle enquête sur les techniques marketing mises en place par les laboratoires, pour nous faire avaler la pilule, et dresse un panorama complet du cynisme des laboratoires autant que des médecins, experts et politiques. Une véritable escroquerie ! Difficile, après l'épisode pittoresque de la campagne nationale de vaccination contre la grippe A H1N1, le scandale du Mediator, de ne pas y déceler un récurrent canevas. Sans verser dans la paranoïa, on aimerait qu'existent enfin des comités "indépendants" d'évaluation des risques et de préconisation de traitement. Une dizaine de multinationales se partagent le marché mondial de la Santé. 400 milliards d'euros de profit ! En France, 300 nouveaux médicaments sont lancés chaque année !
Ce documentaire français multiplie les exemples du genre dans ce qui peut apparaître comme une nouvelle charge contre cette industrie pharmaceutique qui, décidément, s'attire bien des foudres ces derniers temps. A la question de savoir si la mainmise, de plus en plus prononcée, des laboratoires sur le monde médical est un scandale ou une évolution, on devine aisément la réponse. Le documentaire laisse toutefois la place à la réflexion, ce qui permettra à chacun de se forger une opinion.
De très nombreux remèdes naturels existent, mais la désinformation nous a fait les oublier. Vous pouvez aussi lire le livre "Vérité sur les maladies émergeantes". Alzheimer, allergies, diabète, fatigue chronique, autisme, spasmophilie, fibromyalgie, dépression, sclérose en plaques et autres maladies émergentes, poursuivent leur irrésistible et inquiétante ascension. Vous allez découvrir que ces pathologies prétendument inévitables et incurables, ne sont pas dues à la fatalité. Des moyens existent pour comprendre, soigner et prévenir ces fléaux qui nous assaillent, mais on a délibérément laissé dans l'ombre les données scientifiques qui nous permettraient d'agir.
Ce bouquet d'histoires vraies, qui débouchent sur d'ahurissantes révélations soigneusement cachées aux français(es), permet d'appréhender la problématique dont il est ici question, de façon concrète et vivante, et de faire la lumière sur les véritables causes de ces maladies et la possibilité de les prévenir.
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