BARAKA
Baraka, est un film documentaire (1h37), un défilé d’images superbes de notre monde et des civilisations tourné partout sur la planète, ainsi qu'une réflexion pour tout le monde sur les actions dévastatrices créées par les hommes sur la Terre et l'environnement.
Baraka est une oeuvre documentaire et une source d'inspiration pour tous les films sur la nature qui ont suivi. Expérience cinématographique hors du commun, Baraka célèbre la beauté du monde en une cascade d'images somptueuses tournée aux quatre coins de la Terre, dans vingt-quatre pays. C'est aussi une réflexion sur l'homme, la civilisation et son avenir.
Ce film sans parole a été réalisé par Ron Fricke et est sorti en 1992. Sa musique comprend notamment des morceaux de Michael Stearns et Dead Can Dance, y compris des enregistrements du site des moines du monastère de Tsé Chok Ling Dip. Une suite, elle aussi réalisée par Ron Fricke et intitulée Samsara, est sortie en 2011, dont certaines séquences du film ont été reprises au début.
Ron Fricke a été un collaborateur de Godfrey Reggio sur le documentaire en 1983, Koyaanisqatsi, en lien ci-dessous, dont il a signé la photographie. Il décide donc en 1992 de reprendre à son compte le procédé développé par la trilogie des Qatsi et réalise seul ce défilé d’images de notre monde. Le principe est strictement le même avec une totale absence de commentaire.
Chaque plan est d’une beauté incroyable, nous donnant à voir le monde tel qu'il est. La force de ce film vient du fait que, malgré l’absence de commentaire, les images font sens.
Baraka est un ancien mot soufi, qui peut être traduit comme bénédiction, ou comme le souffle, ou encore l'essence de la vie à partir de laquelle se déroule le processus d'évolution.
Le cinéaste passe une première demi-heure à contempler la beauté de la nature et à nous plonger dans les cultures ancestrales de l’humanité. On assiste à des cérémonies de tribus africaines, amazoniennes et bien d’autres, des rites religieux ou spirituels humains, filmés sur les six continents.
Puis, le film se concentre sur les grandes métropoles du monde asiatique. L’accélération des images provoque une réflexion, comme si cette vie moderne n’avait finalement aucun sens dans son désir constant de productivité et de vitesse.
Des scènes du monde réel montrent ensuite les inégalités entre les pays développés et ceux du tiers-monde. Les exclus de cette croissance mondiale aveugle sont filmés alors qu'ils cherchent désespérément de quoi manger dans les décharges publiques.
Ron Fricke évoque également les différents génocides avec beaucoup de pudeur, mais aussi des séquences plus pénibles montrent les aspects destructeurs de l'humanité. Le film se termine sur des images de ruines grecques et romaines, qui rappellent que chaque civilisation est périssable, et revient sur des séquences de spiritualité, notamment une séquence des bains rituels dans le Gange, à Varanasi en Inde.
On peut être en admiration devant tant de beauté, mais en contrepartie, on a le triste sentiment que l’homme est capable pour le profit de tout gâcher par son besoin d’exploiter au maximum les ressources limitées de la planète et ses habitants.
- Voir aussi :
SURVIVRE AU PROGRES - Conséquenses et responsabilités
THRIVE - What on earth will it take ? - "Prospérer sur Terre"