BEN LADEN, LES RATES D'UNE TRAQUE
Ce documentaire d'investigation (0h52), a été réalisé après un an d'enquête par Eric de Lavarène et Emmanuel Razavi, qui s'interrogent sur les raisons pour lesquelles, cinq ans après l'intervention de la coalition en Afghanistan, Ben Laden serait toujours en fuite.
Oussama Ben Laden, originaire du Yémen, né le 10 mars 1957 à Riyad en Arabie saoudite, est le chef présumé et fondateur du réseau terroriste Al-Qaida. Il est particulièrement connu comme étant, en tant que chef de ce réseau, commanditaire présumé des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Le FBI le désigne comme “le terroriste le plus recherché au monde“, et selon la justice, Oussama Ben Laden est connu sous plusieurs pseudonymes dans les milieux terroristes.
Les deux journalistes ont notamment recueilli les témoignages de quatre soldats français faisant partie des 200 composant les forces spéciales. Interrogés à des moments différents et dans des endroits différents, tous ont donné la même version à leurs interlocuteurs. Pour eux, il y a eu hésitation de commandement, une décision ou un raté ?
Ils racontent qu’à deux reprises, en 2003 et 2004, des soldats français en poste en Afghanistan ont eu la possibilité d’intercepter le chef d’Al-Qaïda, et même de l’abattre. Chaque fois, les américains les en ont empêché. La voix racontant comment Ben Laden s'était retrouvé dans le viseur des soldats deux fois à six mois d'intervalle est modifiée. "Nous avons les enregistrements des voix originales des soldats", a dit l'AFP à Emmanuel Razavi, "mais leur anonymat doit être garanti."
Ces révélations rejoignent celles de deux américains membres des forces spéciales, dont l’ouvrage en français, "Sur les traces d’Al-Qaïda" paru fin 2004, est curieusement passé inaperçu.
Avec le témoignage du grand reporter Michel Peyrard, celui de deux militaires américains membres des forces spéciales, Alan H. et Adam R., et les conclusions d'un rapport du Sénat américain selon lequel Bush aurait laissé s'échapper Ben Laden en décembre 2001.
Le résultat de cette investigation est pour le moins surprenant. Elle a en effet permis de mettre à jour de nombreuses incohérences dans la chaîne de commandement au sein même de la coalition, principalement de l’armée américaine, qui auraient permis à Ben Laden d’échapper à ses poursuivants, laissant planer l'hypothèse que l’Amérique ne souhaite pas capturer le dit ennemi public numéro 1.
- Voir aussi :
ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE 2001