ALEXANDRE LE GRAND - L'histoire
Alexandre le Grand, est un documentaire (1h08) qui retrace l'histoire du roi de Macédoine dont la légende de conquérant et son destin ont fait de lui un mythe, en raison de l'immense empire qu'il a créé de la Grèce à l’Inde par ses succès militaires victorieux. Partie 2 sur 2.
La vie et les conquêtes d'Alexandre le Grand s'apparentent à une épopée fulgurante. Né en 356 av. J.-C., Alexandre monte sur le trône de Macédoine à l'âge de vingt ans, conquiert l'Égypte et l'Empire perse à vingt-cinq ans, une partie de l'Inde à trente, avant de mourir à Babylone trois ans plus tard. Un tel destin fait d'Alexandre le Grand un mythe de son vivant.
Prétendant descendre d'Achille et d'Héraclès, Hercule, dont il voulut renouveler les exploits, Alexandre a lui-même élaboré une partie de sa légende, évoquant Zeus ou Ammon comme père pour servir ses intérêts politiques.
Suite de la première partie : Dans la plaine d’Issos, en Syrie actuelle, l'armée grecque se mesure aux 600 000 soldats perses. Alexandre triomphe et Darius s'enfuit en Syrie, abandonnant sa mère, sa femme, ses filles et un important butin. C’est la débandade pour les troupes perses.
Plutôt que de poursuivre Darius, Alexandre décide de poursuivre ses conquêtes en Syrie. La ville de Tyr lui résiste pendant sept mois avant de se soumettre en août 332 av. J.-C. Alexandre exerce une furieuse vengeance sur les Tyriens, 8 000 d’entre eux sont massacrés et 30 000 vendus comme esclaves. Il s’attaque à Gaza, puis à l'Égypte où il est accueilli en libérateur, car les égyptiens n’appréciaient pas les perses. Il chasse de la capitale Memphis le tyran perse qui y régnait. Le roi macédonien fonde, dans le Delta du Nil, la première colonie grecque égyptienne, Alexandrie. La ville deviendra un centre rayonnant de l'hellénisme.
En 331 avant J.-C., il se rend à l’oasis de Siwah, en plein désert, afin de consulter l’oracle du dieu Amon, l’équivalent de Zeus pour les grecs. Il reçoit des prêtes le titre de "fils d'Amon", autrefois porté par les Pharaons. Alexandre règne en maître sur l'Asie hellénique et Méditerranéenne.
Au printemps, Alexandre décide de partir à Babylone, où s’est réfugié Darius. Le grand roi s’y est rebâti une importante armée. Le 1er octobre, à Gaugamèles, l’armée d’Alexandre prend une nouvelle fois le pas sur l’armée perse. Darius s’enfuit laissant derrière lui un large trésor et Alexandre pénètre triomphalement dans Babylone. Il devient roi de l’Asie.
Poursuivant ses conquêtes des grandes capitales de l’Empire achéménide, Alexandre soumet successivement Suse, Persépolis et Pasargades, la dernière capitale perse. Le roi macédonien pille copieusement les trésors de ces villes et soumet une partie des habitants en esclavage.
Après sa défaite, Darius a trouvé refuge avec quelques derniers partisans dans les montagnes d’Iran. Alexandre, qui ne peut être totalement roi de Perse tant que Darius existe, se lance dans une course poursuite effrénée en juillet 330 avant J.-C. Des Satrapes, Bessos, Barsaentès et Satibarzane, font prisonnier Darius et l’assassinent alors qu’Alexandre est tout proche d’eux. Le roi des rois s’éteint dans les bras d’Alexandre. Ce dernier semble ainsi être naturellement désigné comme son héritier. Alexandre le Grand fait rendre les honneurs royaux à Darius et jure de le venger.
Avant de se lancer à la poursuite des assassins de Darius, Alexandre soumet l'Hyrcanie. Il apprend que Bessos s’est autoproclamé roi des perses sous le nom d'Artaxerxès IV et s'est réfugié en Bactriane tandis que Satibarzane est retourné en Arie, à l'ouest de l'Afghanistan, et Barsaentès en Drangiane, au sud de l'Afghanistan. Alexandre parvient en Bactriane. Bessos est capturé et torturé avant d’être jugé à Ectabane.
De 330 à 328 avant J.-C., Alexandre et ses soldats connaissent une période difficile. Ils affrontent la résistance perse. Alexandre décide de modifier son armée, incorporant des cavaliers sogdiens et perses. Ses soldats n’approuvent pas ces nouveautés et souhaitent retourner au pays. Il soumet la Bactriane et la Sogdiane au prix de terribles combats. Le roi macédonien épouse Roxane, fille du bactrien Oxyarte, selon le rite perse. La résistance perse s’efface et l’Iran est pacifié. Alexandre se tourne encore plus vers l’Est, un but qu'il nourrit depuis plusieurs années, l’Inde.
Au printemps 327 avant J.-C., Alexandre part avec une armée de 120 000 hommes pour les vallées de l’Indus. A cette époque, les grecs connaissent peu de choses sur ces contrées.
Alexandre se rend à la limite du royaume perse en 326 avant J.-C. Le roi Poros veut empêcher les macédoniens de franchir le fleuve. Ses troupes, renforcées par des éléphants, affrontent violemment celles d’Alexandre mais finissent par s’incliner. Alexandre prend possession de tout le Pendjab et apporte la culture grecque à la région.
Arrivé aux bords de l'Hyphase, Alexandre veut continuer vers le Gange mais ses soldats, harassés par la mousson, refusent de continuer. Alexandre finit par céder et fait dresser douze autels pour les dieux, autour d'une colonne portant l'inscription "Ici s'est arrêté Alexandre."
Les troupes d’Alexandre se dirigent vers le Sud, en direction de l'océan Indien. Une partie de sa flotte est confiée à Néarque. Alexandre et une autre partie des soldats franchissent avec d’énormes difficultés le désert de Gédrosie. Ils atteignent le Golfe Persique puis la route de Suse. Là, Alexandre organise des noces massives, ses soldats épousent des femmes perses et lui prend pour femme une fille de Darius.
Le roi décide plusieurs mesures politiques, comme l’intégration de jeunes nobles perses dans la garde royale, jusqu’alors réservée aux nobles macédoniens. Alexandre exige également d’être considéré comme un dieu.
Mécontents des mesures prises pour l’armée, des vétérans se mutinent à Opis, et Alexandre fait exécuter treize des meneurs.
En 324 avant J.-C., Alexandre est terriblement attristé par la mort de son fidèle compagnon, Héphaïstion. Puis, il se rend en -323 à Babylone et se lance dans un vaste programme de travaux. Il reçoit aussi des ambassadeurs de Carthage, d’Italie. Il réfléchissait semble-t-il à d’autres projets d’expédition, mais il fut frappé par une forte fièvre qui l’emporta en une dizaine de jours. Le grand maître de la Grèce, de l'Egypte et de l'Asie, s’éteint le 13 juin 323 avant J.-C. à l’âge de 33 ans.
Le gigantesque Empire qu'Alexandre a conquis en une décennie seulement ne lui survivra pas. Dès sa mort, il sera partagé entre ses généraux. Le mythe du conquérant sera entretenu par les historiographes occidentaux mais aussi orientaux. Voulant être considéré comme un dieu, Alexandre y est presque parvenu puisqu'il a réussi à figurer dans les deux grands livres saints, la Bible et le Coran.
(biographie/alexandre-le-grand)
- La première partie :
ALEXANDRE LE GRAND - Histoire d'un conquérant
- Voir aussi :
L'HISTOIRE D'ALEXANDRE LE GRAND