LA NAISSANCE DE L'HOMME - Aux origines de l'humanité
La naissance de l'homme, est un documentaire (0h49) de la série Aux origines de l'humanité, qui s'intéresse à l'Homo erectus, l'un des premiers hominidés utilisant des outils et le feu, ainsi qu'au squelette de Turkana d'un garçon ayant vécu il y a plus d'un million et demi d'années. Partie 2 sur 3.
Il y a environ 2 millions d'années, est apparue une nouvelle espèce dotée de capacités sans précédent dans le royaume animal, l'Homo erectus, l'un des premiers représentants du genre humain. Ces derniers ont développé des innovations clés qui leur ont permis de prospérer, comme l'utilisation d'outils pour la chasse aux grandes proies, l'usage du feu, le renforcement des liens sociaux afin de mieux protéger leur descendance, etc.
Cet épisode s'intéresse au premier squelette qui nous ressemble vraiment, celui du garcon de Turkana, qui a vécu il y a plus d'un million et demi d'années au Kenya.
En Asie, sur l'île de Java en 1890, un médecin hollandais, Eugene Dubois, met à jour des fossiles humains vieux d'un million d'années environ. Ces pithécanthropes, ou singes-hommes, constituent le chaînon qui relie l'Homo habilis à l'Homo sapiens. À l'instigation du philosophe Teilhard de Chardin, ces pithécanthropes, qui ont vécu de 1,7 millions d'années à 400.000 ans avant nous, sont bientôt élevés à la dignité d'Homo erectus, d'hommes debout.
On constate que les Homo erectus marchent et ne conservent plus rien de l'aptitude de leurs prédécesseurs à grimper aux arbres. Le plus important est que certains d'entre eux enterrent déjà leurs morts. Les Homo erectus sont aussi à l'origine de la domestication du feu.
En 2007, en Afrique au Kenya, des chercheurs ont découvert des empreintes de pas vieilles de 1,5 million d’années. Ces empreintes humaines appartenaient à des Homo erectus. Leur analyse a apporté la preuve que, contrairement à ce que l’on pensait, cet hominidé marchait exactement comme nous. En effet, les empreintes montrent un pied arqué et un gros orteil dans le prolongement du reste du pied.
Les Homo erectus transféraient donc le poids du talon vers le métatarse et le gros orteil pendant la marche. C’est exactement ce que nous faisons.
La plus ancienne de toutes les sous-espèces d’Homo erectus a été mise au jour à Olduvai Gorge, en Tanzanie. Appelée Homo erectus olduwaiensis, cette sous-espèce est considérée par la majorité des paléontologues comme le seul spécimen d’Homo erectus en Afrique. Sa stature était proche de la nôtre en plus robuste, et il n’était probablement pas aussi velu qu'on l’imagine. Homo erectus était un excellent marcheur mais aussi un bon coureur.
Un jeune Homo erectus âgé d’environ 12 ans découvert en 1984 mesurait déjà 1,70 m. Le jeune homme du lac Turkana, au Kenya, est l’un des squelettes les mieux conservés de la préhistoire. Il est daté de 1,6 million d’années et c’est lui qui a permis de constituer un portrait robot de cet ancêtre.
Il y a environ 500.000 ans, Homo erectus a apprivoisé le feu. Il a alors franchi une étape décisive qui allait le distinguer pour toujours des autres espèces animales.
Comment Homo erectus a-t-il fait pour faire naître le feu ? C’est ce que les préhistoriens ignorent. Peut-être que le feu est né un jour par accident, mais plusieurs méthodes sont possibles. Par exemple, la percussion d’un silex sur un bloc de pyrite suffit à enflammer certains champignons parasites comme l’amadou. On peut aussi faire naître des braises par friction, avec un bâton et une planchette, ensuite, on embrase des petites feuilles séchées. Il ne reste plus pour entretenir le feu qu'à ajouter du bois, de la tourbe, des os d’animaux et de la graisse.
Grâce au feu, Homo erectus a pu faire cuire sa viande, car une viande cuite est plus digeste et elle est débarrassée de ses parasites, mais aussi à se réchauffer, s’éclairer dans les grottes et éloigner les animaux sauvages.
À partir de 150.000 ans, pratiquement tous les lieux occupés par l’homme portent la trace d’un feu. Le feu permet aussi des rassemblements de la communauté. Homo erectus avait les moyens physiologiques d’émettre des sons articulés. Il n’y a donc aucune raison de penser qu'il ne parlait pas.
- Les trois parties :
AUX ORIGINES DE L'HUMANITÉ : La série documentaire
- Voir aussi :
LES PREMIERS HOMMES, l'odyssée de l'espèce
L'ODYSSEE DE L'ESPECE - La série documentaire