LA PHILOSOPHIE FACE A LA MORT
Ce documentaire philosophique (0h26) diffusé sur Arte, s'intéresse au sujet difficile et délicat concernant l'appréhension et la compréhension de l'homme face à la mort, souvent par peur de l'inconnu ou d'une fin, selon la personne.
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La mort s’oppose à l’existence, mais c’est le temps qui les réunit. En effet, (hormis Dieu peut-être), exister n’a de sens que dans le temps, et à la mort, elle, représente pour l’homme la preuve la plus incontournable de sa nature temporelle et terrestre.
La mort est ainsi l’épreuve même et ultime du temps, c’est cela qu’on appelle la “finitude” humaine.
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La première vérité absolument certaine de notre existence, outre le fait que nous existons, est donc l'inéluctabilité de notre mort. Face à cette donnée troublante s'impose la recherche d'une réponse complète, et chacun veut connaître la vérité sur sa fin. Il veut savoir si la mort sera le terme définitif de son existence ou s'il y a quelque chose qui dépasse la mort, et s'il lui est permis d'espérer une vie ultérieure ou non.
Comme la religion l'exprime, la mort place radicalement l'homme devant la question du sens de sa vie et de la recherche de son bonheur.
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Dans son livre, La mort, V. Jankélévitch organise son approche de la question selon les trois temps successifs : avant la mort, pendant la mort, après la mort. Si on tente de reconstituer la réflexion philosophique à ce propos, on s’aperçoit que celle-ci ne s’est longtemps intéressée qu’au troisième temps, la mort après la mort, soit son aspect le plus métaphysique, l’Idée de la mort et de l’inexpliqué sur l'après.
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Selon Épicure, la mort n'est rien puisque "tant que nous existons la mort n'est pas, et quand la mort est là nous ne sommes plus. La mort n'a, par conséquent, aucun rapport ni avec les vivants ni avec les morts, étant donnée qu'elle n'est plus rien pour les premiers et que les derniers ne sont plus." (Lettre à Ménécée).
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La première crainte qu'on peut avoir de la mort, c'est la souffrance qu'on y associe. En pouvant anticiper, imaginer sa mort, l'homme y associe volontiers le contexte dans lequel elle advient, et accepte mieux cette rupture brutale.
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Dr. RAYMOND MOODY : "La vie après la vie"