LA RUÉE VERS LES ÉTOILES
La ruée vers les étoiles, est une émission (1h07) de C dans l'air composée de reportages suivis d'un débat animé par des scientifiques sur la conquête spatiale, qui s'intéresse au satellite Gaïa, à la mission Mars Curiosity, et à l'envoi de la sonde spatiale chinoise Chang'e 3 qui s'est posée sur la Lune en fin d'année 2013.
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Alors qu’au cours du mois de décembre 2013 le satellite Gaia de l'Agence Spatiale Européenne, l'ESA, a pris son envol depuis la base de Kourou en Guyane, une sonde spatiale chinoise s’est posée avec succès sur la Lune. Mais dans quel but ? Quelles sont les prochaines étapes de la conquête spatiale ?
Pour la première fois en trente-sept ans, c'est-à-dire depuis la sonde soviétique Luna 24 en 1976, un engin venu de Terre a aluni. Il s’appelle Chang'e 3, déesse de la Lune, et est chinois. La sonde lunaire a été lancée avec succès le 1er décembre 2013 et s'est posée le 14 décembre sur une plaine de lave basaltique lunaire.
Le rover de 120 kilogrammes à six roues, baptisé Yutu, ou lapin de jade, chargé d'enregistrer toutes sortes de données physiques et visuelles, a été déployé sur la Lune plusieurs heures après l'alunissage de la sonde spatiale Chang'e 3. L’astromobile y évoluera pendant trois mois sur une surface de près de cinq kilomètres carrés. Il est doté de sept instruments scientifiques, dont un radar pour analyser le sous-sol, des caméras, ainsi que d’un télescope pour observer le Cosmos depuis la Lune.
Pour la première fois en trente-sept ans, c'est-à-dire depuis la sonde soviétique Luna 24 en 1976, un engin venu de Terre a aluni. Il s’appelle Chang'e 3, déesse de la Lune, et est chinois. La sonde lunaire a été lancée avec succès le 1er décembre 2013 et s'est posée le 14 décembre sur une plaine de lave basaltique lunaire.
Le rover de 120 kilogrammes à six roues, baptisé Yutu, ou lapin de jade, chargé d'enregistrer toutes sortes de données physiques et visuelles, a été déployé sur la Lune plusieurs heures après l'alunissage de la sonde spatiale Chang'e 3. L’astromobile y évoluera pendant trois mois sur une surface de près de cinq kilomètres carrés. Il est doté de sept instruments scientifiques, dont un radar pour analyser le sous-sol, des caméras, ainsi que d’un télescope pour observer le Cosmos depuis la Lune.
Au cours des dernières décennies, plusieurs pays d'Asie, dont l'Inde, le Japon et la Chine, ont envoyé des sondes s’écraser sur la Lune.
Avec Chang'e 3, la Chine reprend toutefois le relais de l’exploration lunaire et, surtout, franchit une étape-clé de sa marche vers la Lune. En effet, d’ici à 2020, le pays, qui a envoyé à cinq reprises des hommes dans l’espace depuis 2003 et a mis en orbite une mini-station spatiale habitable en 2012, devrait en principe maîtriser toute la séquence technologique qui permettra de faire séjourner des taïkonautes sur l’astre des nuits et de les ramener sur Terre. Un programme ambitieux dont l’enjeu est loin d‘être seulement technologique.
C'est un petit pas dans l'histoire de la conquête de la Lune, mais un grand bond en avant pour les ambitions spatiale de la Chine. La République populaire a donc fait son entrée, le 14 décembre 2013, dans le club très fermé des grandes nations engagées dans la conquête spatiale, en devenant le troisième pays à réussir un alunissage avec sa sonde Chang'e 3.
Jusqu’à présent, seuls l'Union Soviétique et les Etats-Unis avaient réussi cet exploit. Outre le prestige international, ces exploits renforcent la fierté patriotique et marque une importante étape pour la Chine, engagée dans une course spatiale notamment avec l'Inde, l'autre grande puissance émergente de la région qui espère, elle, devenir le premier pays asiatique à atteindre la Planète Mars.
Deux sondes avaient été préalablement envoyées en orbite lunaire par les chinois pour reconnaître le terrain en 2007 et 2010, et choisir une région encore inconnue de la Lune. Ce premier atterrissage lunaire, a rappelé le directeur adjoint du programme lunaire chinois Li Zhengben, quelques jours avant le lancement, comporte des risques, car 80 % des technologies de la mission Chang'e 3 seraient nouvelles par rapport au reste du programme spatial chinois.
Ce genre de mission a un double objectif : Scientifique, puisqu'il s'agira de recueillir toutes sortes de données et d'explorer la zone autour de l'atterrisseur, explique Philippe Coué, un expert français qui a consacré plusieurs ouvrages à l’aventure chinoise dans l’espace, mais surtout technologique, car il s’agit pour les chinois de valider des technologies qui leur serviront plus tard, comme la navigation du rover, l’utilisation d’un bras télémanipulateur, ou encore le moteur à poussée variable de l’atterrisseur. Il poursuit : "A partir du moment où l’on sait se poser, se mettre en orbite, revenir, on a toute la séquence. Après, c’est le vol habité."
A terme, la Chine envisage de créer une base lunaire, tout en continuant son programme de station orbitale. C’est le seul pays au monde à être engagé à ce jour dans un programme aussi ambitieux et aussi complet. Le pari est osé, mais rien n’interdit à la Chine, soulignent les observateurs, d’ouvrir plus tard ses programmes à des participants étrangers. Elle attirera de nouveaux financements, tout en gardant la tutelle.
Quant au satellite européen Gaia, il va cartographier notre galaxie en 3D et tenter de percer le mystère de ses origines. Avec ses yeux ultraperçants, capables de distinguer une pièce d'un euro à la surface de la Lune, Gaia, le satellite chasseur d'étoiles de l'Agence Spatiale Européenne, va écrire, d'ici à la fin de la décennie, une nouvelle page de l'histoire de nos origines cosmiques.
Pendant six ans, à compter de son lancement du 25 octobre 2013 depuis Kourou, ce télescope spatial doté de moyens d'observation exceptionnels va cartographier pas moins d'un milliard d'étoiles de notre Voie Lactée, soit environ 1 %, en relevant près de 70 fois la position, la vitesse, la brillance et la distance par rapport à la Terre de chacune d'entre elles. À titre de comparaison, Hipparcos, son prédécesseur lancé en 1989, n'en avait recensé que 120.000.
"Les étoiles que nous croyons fixes dans le ciel sont en réalité en perpétuel mouvement", explique François Mignard, responsable du consortium scientifique chargé d'analyser l'énorme masse de données transmises par Gaia, avec ses mille milliards de milliards d'octets sur l'ensemble de la mission. En cartographiant leur mouvement, nous aurons la capacité de revenir en arrière et de retracer l'histoire de notre galaxie jusqu'à ses origines. Une première série de résultats, qui s'affineront au fil de la mission jusqu'en 2020, sera publiée dans deux ans.
Une planète qui fascine encore plus que les autres, c'est Mars. L'envoi de la sonde Curiosity par la NASA, en 2012, continue de passionner professionnels et amateurs. Un internaute a compilé des images prises par le robot depuis son arrivée sur la planète rouge.
L'observer de loin d'accord, mais pourquoi ne pas y aller carrément ? Les volontaires ne manquent pas pour prendre un aller sans retour en direction de Mars. Ils seraient au moins 200.000, selon la société privée Mars One, à l'origine d'un projet de colonisation de cette planète pourtant hostile à l'homme.
Les invités de l'émission, La ruée vers les étoiles, du 1er janvier 2014 sont : Michel Viso, responsable thématique Exobiologie et correspondant du programme ExoMars au CNES, Jean-François Clervoy, spationaute à l'Agence Spatiale Européenne ESA. Serge Brunier, reporter et écrivain spécialisé dans l'astronomie et la conquête spatiale, et François Forget, planétologue et directeur de recherche au CNRS.
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