MALÉDICTIONS
Malédictions, est un documentaire (0h45) de la série Dossiers mystères sur ce phénomène considéré comme paranormal, qui s'intéresse à différents cas parmi de nombreux autres répertoriés dans l'histoire depuis des siècles, par des puissances surnaturelles, de façons énigmatiques, ou encore par la croyance populaire.
Employée parfois comme synonyme d’envoûtement, la malédiction est plutôt en général la conséquence directe d’une faute commise par la victime elle-même, et non le fruit d’une malveillance d'imprécation extérieure. Consciemment ou non, la personne attire sur elle la colère de puissances surnaturelles en transgressant un interdit moral ou un tabou.
Certains endroits seraient ainsi hantés tout comme certains objets attireraient la malchance. Peut-être est-ce difficile à croire, mais c'est parfois l'unique façon d'expliquer quelques évènements étranges. Dans ce documentaire, à Montréal, en 1879, l'appartement de deux prostituées devient le centre d'attention, et une malédiction le concernant attire encore bien des curieux, même 150 ans plus tard. Puis, en 2005, des chasseurs de fantômes ont enquêté sur une résidence de Mississauga au passé inquiétant...
Il y a souvent des phénomènes qui selon les lieux et les temps peuvent faire l’objet d'interprétations différentes. Ce sont des situations souvent naturelles mais auxquelles la croyance populaire rattache une signification précise, et qui peuvent s’analyser de manière différente.
La caractéristique essentielle d'une malédiction est la difficulté à la distinguer des apparences du hasard, ou du karma normal, et donc de pouvoir la neutraliser, que ce soit par une cure psychologique ou analytique, par l'application d'une pensée positive, ou de toute autre forme d'aide, qu'elle soit religieuse, professionnelle, familiale ou amicale.
La malédiction semble se retrouver au sein des cultures anciennes depuis des temps reculés. On l'a sans doute employée pour effrayer des ennemis, ou pour expliquer les injustices régnant dans le monde. Il n'y a aucune preuve qu'on ait déjà invoqué avec succès des puissances occultes pour causer du tort à autrui, mais on a vu comment il est possible d'empoisonner la vie des gens qui se croient maudits. La peur et des tendances bien humaines comme le préjugé de confirmation et la pensée sélective amènent parfois le croyant à réaliser la malédiction lui-même.
La malédiction est un des thèmes favoris des récits de la Grèce antique. L’Orestie, d’Eschyle, est présentée pour la première fois à Athènes. Seule trilogie complète de cette époque dont on a encore le texte, elle met en scène avec force les mystères de la destinée à travers la malédiction des Atrides. Les thèmes de la vengeance mais surtout de la justice et du droit, traversent et donne à l’œuvre toute sa signification. Les cycles mythologiques de la tragédie grecque traverseront les siècles et réapparaîtront dans le théâtre à partir de la Renaissance.
Certaines lignées sont visiblement marquées par le destin qui semble s’acharner sur elles. Certaines maladies, certaines morts brutales, certains suicides qui se répètent, relèvent-ils du hasard ou d’une malédiction ? Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il suffit de prendre conscience du conflit et de le dépasser pour conjurer définitivement le mauvais sort.
Un exemple connu de l'histoire de France, est cette célèbre malédiction lancée en 1314, sur le bûcher, par Jacques de Molay, Grand maître de l’Ordre des Templiers. "Roi Philippe et toi, Pape Clément, je vous convie avant un an devant le tribunal de Dieu. Quant à ta descendance, Roi Philippe, qu’elle soit maudite jusqu’à la treizième génération !" Chacun sait qu’en effet le Roi Philippe IV le Bel et le Pape Clément V devaient mourir dans l’année qui suivit.
La suite de la malédiction s’est bien accomplie puisque les trois fils de Philippe moururent sans descendance masculine. Charles IV fut le dernier des Capétiens directs à régner. Quant aux Capétiens Valois, qui leur succédèrent, leur règne s’acheva avec Louis XII, mort sans descendance en 1515, c’est-à-dire très exactement la treizième génération après celle, comprise, de Philippe le Bel.
Les médias aiment bien parler de malédiction chaque fois qu'il arrive quelque chose à un membre du clan Kennedy, malédiction qui s’est poursuivie de John à son fils, en passant par ses frères. Le père, Joe, qui souffrait d’un grave conflit de dévalorisation, voulait à tout prix que son premier fils soit président des Etats-Unis. En 1941, sa femme fut internée, en 1944, son fils Joseph, pilote de chasse, fut abattu à 29 ans, au-dessus de l’Allemagne. En 1948, Kathleen est tuée dans un accident d’avion à 28 ans. En 1963, Patrick, le premier fils de John Kennedy, né prématuré, meurt trois jours après sa naissance. En novembre de la même année, John est assassiné à Dallas, à 46 ans. Son frère Edward est grièvement blessé dans un accident d’avion. En 1968, Robert Kennedy, qui tente de succéder à son frère John, est assassiné à 42 ans. En 1969, Edward, dit Ted, a un accident de voiture dans lequel sa compagne illégitime périt. En 1973, le fils de Robert, Joseph, a aussi un accident de voiture. En 1984, David, le fils de Robert, meurt d’une overdose. En 1991, Willima, le neveu d’Edward, est accusé de viol. En 1997, Michael, le fils de Robert, se tue en faisant du ski. En 1999, John John, le fils de John F. Kennedy, et son épouse, se tuent dans un accident d’avion.
Des auteurs modernes comme William Faulkner ont aussi exploité le thème de la malédiction familiale. D'autres ont souligné ces malédictions qui semblent poursuivre certaines familles et, parmi eux, la célèbre psychanalyste Françoise Dolto, qui fut l’une des premières à parler de secrets de famille et de transmission transgénérationnelle de conflits non résolus, et Nina Canault, auteur de Comment paie-t-on les fautes de ses ancêtres, ainsi que Didier Dumas, auteur de l’Ange et le fantôme.
Des auteurs ont repris et développé cette thèse, notamment l’Allemand Bert Hellinger et les psychologues ou psychanalystes français dont Anne Ancelin Schützenberger, auteur de Aïe mes aïeux. La psychothérapeute Anne Ancelin Schützenberger démontre, au moyen de multiples exemples, que les maladies, les accidents, l’orientation professionnelle et même le mariage, sont programmés par l’invisible mémoire des ancêtres. Elle appelle cela la loyauté familiale inconsciente et invisible. La méthode d’investigation qui permet d’en faire la démonstration est très simple, en dépit de son nom complexe, le génosociogramme, qui consiste à rechercher chez les aïeux les mêmes événements.
Alors, conséquence directe d’une faute commise par la victime elle-même, lieux, hommes ou objets réellements hantés ou possédés, mauvais sort, personnes maudites en raison d'un crime ou d'un sacrilège commis par un de leurs ancêtres, la mémoire des ancêtres, la malédiction reste un phénomène intrigant sans réelle explication qui peut toucher tout le monde, et qui est à interpréter par chacun(e) sois-même avec prudence, réflexion et recherche en fonction du cas, plutôt que par l'intermédiaire d'un charlatant plus intéressé par votre argent que votre problème.
- Voir aussi :
ZONE PARANORMALE - L'au-delà, les malédictions