MANGER EN 2040 - VIVRE EN 2040
Manger en 2040, est un documentaire (0h50) de la série Vivre en 2040, sur le futur possible de l'alimentation, qui s'intéresse aussi aux questions sociales, économiques, philosophiques que posent ces avancées de la science et des techniques de demain.
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Souvent réservée à quelques privilégiés, la prospective échappe la plupart du temps au consommateur, et plus encore au citoyen. Ainsi, pour explorer les chemins qui commencent à dessiner le XXI° siècle, cette série de quatre documentaires thématiques entend réunir l’ensemble des connaissances sur ce que les hommes de science et les prospectivistes peuvent nous dire des promesses de ce siècle naissant, mais aussi des questions sociales, politiques, philosophiques qu’elles sous entendent, afin que le citoyen puisse maîtriser son avenir…
Sociologues, économistes et chefs cuisiniers se projettent dans l'avenir de nos assiettes et réagissent à de courts films d'animation qui proposent plusieurs futurs possibles. Leurs travaux nous aident à comprendre les recherches en cours et les futurs dont elles sont fécondes.
Trop de sucre, de protéines, de matières grasses et de sel, la société vit dans la surabondance alimentaire. Nos assiettes sont pleines de produits transformés par l’industrie agro-alimentaire qui décide de ce nous devons ou ne devons pas manger.
Demain, les fantaisies alimentaires feront oublier la forme originale d’un légume ou d’un fruit, ou à l’inverse, le retour à la terre et à la naturalité l’auront emporté et le bio sera à la portée de tous. Quoi qu'il en soit, le vrai défi en 2040 sera de nourrir tout le monde.
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L'intention de la réalisatrice à propos de son documentaire Manger en 2040 :
"Les années 1960 nous prédisaient pour l’an 2000 une alimentation faite de comprimés, de pilules et de pâtes en tube. Cinquante ans plus tard, nous mangeons toujours du cru et du cuit, du salé et du sucré, des protéines animales ou végétales, des légumes et des fruits. Hormis l’arrivée massive de produits exotiques, les étals de nos marchés ont peu changé.
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Nous entrons dans l’ère de la transformation. Jambon de poulet, chips d’aubergines, mousse de sardines ou blé soufflé prennent la place du légume entier et de la bête. Comme si la main de l'homme, après avoir cueilli, chassé puis accommodé la feuille, le fruit et la bête pour en faire un art culinaire, se préoccupait de les métamorphoser.
En 2040, l’industrie agroalimentaire et ses produits dérivés auront presque fait disparaître les produits frais. Elle aura le monopole sur l’essentiel des circuits de fabrication et de distribution des aliments, mais elle se frotte à une résistance active et bien organisée. Des consommateurs, devenus consom’acteurs, auront constitué de grandes associations de lobbying. La filière bio-durable aura ses actionnaires, certaines de ses entreprises seront cotées en bourse, permettant la mise en œuvre d’une véritable agriculture parallèle.
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C’est donc une guerre ouverte entre les transformateurs et les bio-conservateurs qui s’annonce, d’autant que chacun revendique la capacité d’améliorer ou de préserver la santé des consommateurs. Moins de tubercules, plus de molécules..., l'assiette-pharmacie pourrait prolonger jusqu’à la caricature ce Manger en 2040. Avec elle, surgit une obsession alimentaire, celle de manger bon, propre et juste, selon le slogan de l’association Slow Food.
En 2040, l’humanité pourrait aussi réinventer sa capacité à produire des aliments, pour faire face à l’augmentation de sa population."
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Un voyage prospectif qui nous dit, au passage, que ce sont les choix et les directions que nous prenons aujourd’hui qui dessinent les contours de ce que vivront les enfants de 2040. Ces mêmes enfants qui, loin d’accepter en bloc l’héritage que nous leur laisserons, inventeront à leur tour d’autres futurs possibles.
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- Voir aussi :
LES PLATS PRÉPARÉS : QUE CACHENT-ILS ? - Enquête
MANGER PEUT-IL NUIRE A NOTRE SANTE ?
THE FUTURE OF FOOD : Quel avenir pour notre assiette ?
NOTRE POISON QUOTIDIEN, de Marie-Monique Robin
LA PLANÈTE TERRE DU FUTUR, VERS 2050