DE NUREMBERG A NUREMBERG - La défaite et le jugement
La défaite et le jugement, est un documentaire (1h33) du film De Nuremberg à Nuremberg sur la Seconde Guerre mondiale de 1933 à 1945, de la montée en puissance de Hitler et du parti nazi jusqu’à son ultime défaite, suivit du procès de Nuremberg.
Cette deuxième partie se concentre sur le recul progressif des forces allemandes devant les forces des Alliés, conjugué avec la montée en puissance des mouvements de résistance, avant la défaite finale de l'Allemagne, de l'Italie et du Japon. Ensuite, la tenue du procès focalise le documentaire sur le détail des atrocités commises durant la guerre.
1942, c'est le Tournant décisif. La résistance acquière un poids réel. Le refus du STO renforce les maquis qui compte alors 140 000 maquisards en France. Les résistants en Pologne, Grèce, Yougoslavie paient leurs combats de leurs vies. 3 500 hommes sont regroupés dans le Vercors quand 20 000 soldats allemands le nettoient dans l'horreur. En France 24 000 maquisards seront tués au combat. "A ceux qui disent qu'ils sont mort pour peu de chose dit paulhan, je dis qu'ils sont morts pour la vie, une chanson ou un sourire..."
19 août 1942, 210 000 soldats allemands, 2 700 canons et 600 chars arrivent sur Stalingrad. La ville, toute en longueur, se déploie sur 45 kilomètres.
19 novembre, contre attaque deux fois plus nombreuse et bien armée. Suivra le débarquement Allié en Sicile. En face, les fascistes se durcissent : Liquidation du ghetto de Varsovie, extermination des Juifs dans les camps.
En 1945, s'ensuit la défaite des nazis, le suicide de Hitler, la bombe atomique d’Hiroshima, puis le jugement des criminels de guerre nazis à Nuremberg...
Réalisé en 1987 par Frédéric Rossif , De Nuremberg à Nuremberg, a été diffusé pour la première fois sur Antenne 2 en 1989. Ce documentaire de trois heures monté grâce à des films d'archives en noir et blanc, retrace l’une des pages les plus sinistres de l’histoire de l’Europe, la Seconde Guerre mondiale et le nazisme. Le film est découpé en deux parties : Le triomphe et la guerre, suivi par La défaite et le jugement.
Afin de mettre en exergue la triste ironie de l’histoire, le document débute au moment du congrès du parti hitlérien, en 1935 à Nuremberg, ville qui sera dix ans plus tard et à la fin du film, le théâtre du procès des criminels de guerre nazis.
Pour les besoins du film, Frédéric Rossif avait réuni un nombre considérable d’images et de séquences d’archives, dont certaines sont inédites, que commentent avec une sobriété exemplaire le journaliste et sociologue Philippe Meyer. Frédéric Rossif, décédé en 1990, avait lutté contre les forces de l’Axe, quant à Philippe Meyer, il était l’expression d’une génération qui n’avait pas connu cette période mouvementée.
La motivation de cette œuvre était ainsi énoncée: "Pour que chacun se souvienne, pour que chacun sache, mais aussi pour que chacun comprenne, nous avons essayé de montrer que l’histoire n’est pas le résultat d’une fatalité mais le résultat de l’action des hommes. C’est pourquoi, De Nuremberg à Nuremberg, est l’histoire des hommes qui ont fait le nazisme et l’histoire des hommes qui ont défait le nazisme. Des gens simples et ordinaires, des sentinelles".
Les auteurs, dont l’ambition était avant tout de transmettre les faits et les analyser plutôt que de réaliser une œuvre moralisatrice, ont ainsi créé un outil pédagogique d’une valeur inestimable pour l'époque, même si certaines images sont forcément insoutenables.
Philippe Meyer et Frédéric Rossif décident que le texte narratif ne devra pas refléter une quelconque morale ou indignation, ou un parti pris, les faits simples étant à leurs yeux suffisants pour attirer l'attention et la réflexion du spectateur. Afin de laisser toute latitude à la visualisation du film, le texte, qui au départ devait être lu par un acteur, est finalement lu par son auteur, afin de s'assurer que la narration ne sera pas "jouée", mais sera au contraire la plus neutre possible, la plus proche d'un ton factuel.
Meyer précise que certains faits, notamment le pacte germano-soviétique et ses corrélations, notamment le fait que l'essence des bombardiers allemands bombardant Londres avait été fournie par les Soviétiques, étaient peu connu en 1986, et que ce documentaire a fait découvrir à ses spectateurs certains aspects encore cachés du conflit.
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- Première partie :
DE NUREMBERG A NUREMBERG - Le triomphe et la guerre
- Voir aussi :
SECONDE GUERRE MONDIALE - Liste des documentaires et reportages
APOCALYPSE - La série documentaire sur la Seconde Guerre mondiale