L'ENIGME DE L'ÎLE DE PÂQUES - Les moaïs auraient marché

Publié le par Galaxien

L'énigme de l'île de Pâques, est un documentaire (0h51) de National Geographic, qui prouve par l'exemple la validité de la théorie des scientifiques Terry Hunt et Carl Lipo sur le transport des statues moaïs, en reconstituant le trajet d'une réplique de trois mètres.

 

L’île de Pâques, ou Rapa Nui, est une île isolée dans le sud-est de l’océan Pacifique, particulièrement connue pour ses statues monumentales, les moaïs, et son unique écriture océanienne, le rongorongo. L’île se trouve à 3 700 km des côtes chiliennes et à 4 000 km de Tahiti, l’île habitée la plus proche étant Pitcairn à plus de 2 000 km à l’ouest.
Elle fut visitée par le premier Européen, le navigateur néerlandais Jakob Roggeveen, le jour de Pâques, le 5 avril 1722, et comptait alors près de 4 000 habitants. Elle fut annexée par l’Espagne en 1770, les français s'y installèrent après 1864, et l'île devint une possession chilienne en 1888.
Depuis 1995, le patrimoine exceptionnel de l’île est protégé et inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.


Les statues proviennent d’une carrière située sur les flancs et dans le cratère du volcan nommé Rano Raraku. On peut y voir un très grand nombre de moaïs, près de 400. Certains sont terminés et dressés au pied de la pente et d’autres sont inachevés, à divers stades, de l’ébauche à la finition. Le plus grand qui ait été érigé mesure 10 mètres de haut et pèse 75 tonnes. Un des derniers resté inachevé fait 21 mètres de hauteur pour une masse estimée à 270 tonnes.
L’île de Pâques est surtout connue pour le mystère, longtemps inexpliqué, qui entourait la fabrication, mais surtout le transport de blocs de basalte allant de 2,5 à 10 mètres de haut, et l’élévation des moaïs.


Terry Hunt, professeur en anthropologie à l'Université de Hawaï et Carl Lipo, professeur au département d'anthropologie de l'Université de Long Beach, en Californie, ont une nouvelle théorie fondée sur l'observation des statues verticales installées sur le littoral et celles abandonnées sur le chemin entre les carrières et les plages, qui a vue le jour récemment.
Depuis plus de dix ans, les deux hommes questionnent inlassablement le sous-sol de Rapa Nui, et leurs découvertes, publiée aux États-Unis sous le titre "Les statues qui marchent", a fait voler en éclats tout ce que nous pensions savoir sur l'île, à commencer par la date de son peuplement. "Nous voulions valider celle généralement avancée de 800 après J.-C., mais à notre grande surprise, nous n'avons rien trouvé ici qui soit antérieur à 1200 après J.-C. Nous en avons donc conclu que les corrections à apporter aux datations précédentes avaient été défectueuses, ce qui s'est avéré être le cas ".


Hunt et Lipo se sont ensuite intéressés à la tradition orale relative aux moaïs. Pourquoi ont-ils été achevés debout, et pourquoi plus de la moitié d'entre eux ne sont-ils jamais parvenus à destination, se brisant en plusieurs morceaux lors de leur transport ? "Ceux qui étaient tombés dans des montées gisent encore sur le dos. Dans les descentes, ils sont face contre terre. Nous avons retourné le problème dans tous les sens, mais il n'y a qu'une solution possible, ils ont été transportés debouts, comme des gros frigos. Avec des cordes, en les faisant ripper, une quinzaine de personnes pouvait faire le job. Bien sûr, il y avait des ratés, d'où les chutes, mais la tradition orale avait raison, les moaïs marchaient. Du coup, pas besoin de 10 à 20 000 habitants pour les transporter, Diamond s'est trompé, nous pensons même que la position couchée était contradictoire avec la nature sacrée des moaïs. En effet, chez les polynésiens, le siège du mana, c'est la tête, et allongé, vous le perdez ".
Un déplacement vertical qui remet en cause la déforestation de l'île et donc celle de la disparition des habitants de l'île.


De nombreuses théories ont été avancées. La plus probable jusqu'à aujourd'hui s'appuyait sur des expériences faites il y a une dizaine d'années, montrant que pour transporter les statues jusqu'au littoral, les habitants de l'île avaient dû tronçonner tous les palmiers pour en faire des rondins. Plus d'arbres donc, moins de nourriture, entraînant ainsi les clans de l'île dans des guerres fratricides et fatales.
Dans ce documentaire, les deux archéologues Terry Hunt et Carl Lipo, vont tenter de faire marcher une réplique de 3 mètres, prouvant par l'exemple leur hypothèse en reconstituant le trajet d'une statue acheminée debout, grâce à un système de cordage et une taille bien spécifique de la pierre. Andy Awes retrace cette fastidieuse entreprise, menée par vingt-six personnes sur l'île d'Haïti en 2011.
Les scientifiques n'ont pas fini de s'interroger sur la présence des statues sur l'île de Pâques. Malgré les nombreuses études menées ces dernières décennies sur l'île, cette réalisation humaine comporte toujours sa part de mystère.



- Voir aussi :

LE MYSTÈRE DE L'ÎLE DE PÂQUES


Publié dans Légendes - Mythes

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J
Comme quoi on sous estime souvent trop nos ancêtres.Intéressant!
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