NOTRE INTELLIGENCE DÉVOILÉE
Notre intelligence dévoilée, est un documentaire (0h53) en deux parties de Les pouvoirs du cerveau, sur les splendeurs et la décadence de nos méninges, qui nous explique qu'après des millénaires d’évolution, l’intelligence humaine serait sur le déclin, d'après l'affirmation de nombreux experts. Partie 2.
Nous réagissons plus lentement que nos ancêtres et nos résultats aux tests de QI, après des décennies de hausse, plafonnent, voire baissent.
Ce documentaire, seconde partie d'une exploration en deux volets du cerveau, Les pouvoirs du cerveau, dont le premier se nomme Déchiffrer la conscience, compulse les visions et les théories de psychologues, de biologistes ou de neurologues.
Quand bien même deviendrions-nous plus bêtes que l'homme de Cro-Magnon, la science fourmille d’idées pour stimuler notre matière grise. Une greffe de cellules cérébrales humaines sur des souris a ainsi décuplé leurs capacités… Le film dévoile aussi progressivement le fonctionnement de notre intelligence, le rôle des neurones, de la myéline, des astrocytes, un environnement bien plus sophistiqué et complexe que ce que mesure le QI.
Comme l'explique dans le documentaire le philosophe Josef Schovanec, la créativité, en particulier, transcende notre intelligence rationnelle, et ouvre de larges horizons. Enquête dans les circonvolutions de notre cerveau...
Ce que Maxisciences en pense : Selon des scientifiques américains, l'humanité aurait atteint son pic d'intelligence il y a au moins 2.000 ans. Depuis, les gènes impliqués dans nos capacités intellectuelles connaitraient de plus en plus de mutations favorisées par notre mode de vie. Ce qui d'après eux, réduirait notre intelligence au fil du temps.
Définir l'intelligence est encore aujourd'hui relativement difficile. Selon les définitions les plus récentes, elle correspond à l'ensemble des facultés mentales qui nous permettent de comprendre les choses qui nous entourent, les faits qui se produisent, et les relations qui peuvent exister entre les deux. Ceci permet alors de mieux saisir les situations et de pouvoir s'adapter à des changements éventuels.
Avec une telle définition, on serait donc tenté de penser que l'homme est naturellement capable de développer toujours davantage ses facultés mentales, et pourtant, ce ne serait pas le cas. C'est du moins ce qu'affirme une théorie expliquée par des chercheurs de l'université de Stanford aux Etats-Unis. Dans une étude publiée dans la revue Trends in Genetics, ceux-ci assurent que l'homme aurait atteint son pic d'intelligence il y a entre 2.000 et 6.000 ans de cela. Depuis, nos facultés mentales ne feraient alors que s'altérer de plus en plus. Pour soutenir une telle théorie, le professeur Gerald Crabtree et ses collègues se basent sur le fait que nos capacités intellectuelles et émotionnelles sont régies par des gènes bien particuliers. Mais ces derniers sont très sensibles aux mutations qui peuvent alors réduire leur efficacité d'action et donc nos facultés.
Or, comme l'expliquent les chercheurs, notre mode de vie actuel favoriserait la survenue et la transmission de ces mutations. En effet, le développement de nos "gènes d'intelligence" "s'est probablement produit dans un monde où chaque individu était exposé aux mécanismes sélectifs bruts de la nature, en fonction des critères", a expliqué le Pr Crabtree cité par le Telegraph. Mais ces pressions ne s'appliqueraient plus aujourd'hui. Deux voire plus de mutations au cours des 3.000 prochaines années "Un chasseur-cueilleur qui ne concevait pas correctement une solution pour fournir de la nature ou un abri mourrait probablement, avec sa progéniture, alors qu'un cadre moderne de Wall Street qui fait une erreur conceptuelle similaire recevra un bonus substantiel et sera un partenaire plus attirant. Clairement, la sélection extrême appartient au passé", a ajouté le biologiste du développement.
Selon l'étude, entre 2.000 et 5.000 gènes participeraient aux facultés mentales. En se basant sur des calculs de la fréquence à laquelle les mutations délétères apparaissent dans le génome, le Dr Crabtree estime que d'ici 3.000 ans, soit environ 120 générations, nous aurons tous acquis deux voire davantage de mutations supplémentaires et nuisibles à notre stabilité intellectuelle et émotionnelle. "Je parierais que si un citoyen moyen de l'époque d'Athènes de 1.000 av. J.-C venait à apparaitre soudainement parmi nous, lui ou elle figurerait parmi les plus brillants et les plus vifs intellectuellement de nos collègues et compagnons, avec une bonne mémoire, un large éventail d'idées et une vue perspicace des questions importantes", a assuré le Pr Crabtree.
Néanmoins, celui-ci croit que la science sera alors en mesure de résoudre le problème. Selon lui, cette dégradation étant tout de même lente, elle laissera largement le temps aux scientifiques de connaitre les mutations nuisibles à notre intellect, de savoir où elles se produisent, ce qu'elles provoquent et comment elles interagissent avec d'autres facteurs, environnementaux par exemple. "En ce temps-là, nous serons peut-être capables de corriger magiquement n'importe quelle mutation qui s'est produite dans toutes les cellules de notre organisme à n'importe quel stade de développement. Le processus brutal de sélection naturelle ne sera alors plus nécessaire", a t-il expliqué.
Une intelligence qui ne sert pas qu'à construire des maisons... Reste que cette théorie est sans surprise assez discutée, notamment par le Pr Robin Dunbar, anthropologue à l'université d'Oxford. "Le Pr Crabtree part du principe que notre intelligence est conçue pour nous permettre de construire des maisons et de jeter des lances vers des cochons dans les buissons, mais ceci n'est pas le véritable conducteur de la taille de notre cerveau. En réalité, ce qui a conduit l'évolution du cerveau de l'homme et du primate c'est la complexité de notre monde social, et ce monde complexe n'est pas sur le point de disparaitre", a commenté ce spécialiste cité par le Telegraph. "Personnellement, je ne suis pas sure qu'il y ait, dans le futur prévisible, une quelconque raison de paniquer, le taux d'évolution et les choses de ce genre prennent des dizaines de milliers d'années... Aucun doute que l'ingéniosité de la science trouvera des solutions à ces choses si nous ne faisons pas tout sauter avant", a t-il déclaré.
Autre contestataire, le professeur Steve Jones, généticien à la University College London qui a commenté pour sa part : "A première vue, c'est un cas classique de science de faculté des arts. Peu importe l'hypothèse, donnez moi les données et là il n'y en a aucune". "Je pourrais juste aussi bien soutenir que les mutations ont réduit notre agressivité, notre dépression et la longueur de notre pénis mais aucune revue ne publierait ça. Alors pourquoi publie t-il cela ?", a encore ajouté le Pr Jones cité par The Independent.
(maxisciences.com/homme-de-moins-en-moins-intelligent)
- Voir aussi :
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