L'AMÉRIQUE CONTRE DE GAULLE - HISTOIRE SECRÈTE
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L’Amérique contre de Gaulle, L'ami américain, est un documentaire (0h55) qui nous éclaire sur la lutte entre 1961 et 1969 qui opposa le Général de Gaulle à l’administration américaine qui souhaitait vassaliser la France, suite à l’ouvrage du journaliste d’investigation, Vincent Jauvert.
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Le journaliste décrit la manière dont le Général de Gaulle est devenu le premier chef d'Etat occidental à avoir défié les États-Unis sur leur volonté de dominer le monde.
Dans les années 1960, il règne entre l'Elysée et la Maison-Blanche une sorte de guerre froide, le Général s'oppose à Washington sur tous les fronts et devient la "bête noire" de l'Amérique, dont les différents présidents mettent tout en oeuvre pour le contrôler.
Dans les années 1960, il règne entre l'Elysée et la Maison-Blanche une sorte de guerre froide, le Général s'oppose à Washington sur tous les fronts et devient la "bête noire" de l'Amérique, dont les différents présidents mettent tout en oeuvre pour le contrôler.
De Gaulle expose clairement ses différends franco-américains dès sa première rencontre avec John.F Kennedy en mai 1961. Kennedy constatera qu’entre de Gaulle et lui, le fossé est aussi large que l’Atlantique.
Le général se méfie des états d’âme américains sur l’usage de leur parapluie nucléaire en cas d’agression soviétique en Europe. Il n’approuve pas la politique américaine en Amérique latine et suggère un trait d’union européen qui tempérerait la pression nord-américaine sur sa sphère d’influence. De Gaulle se méfie aussi de l’insistance américaine à soutenir la candidature britannique au Marché Commun. Une Europe économique, politique et militaire, sera à terme un empire rival que les américains n’ont aucun intérêt à consolider gratuitement.
C’est la raison pour laquelle de Gaulle craint leurs chevaux de Troie. Si la Grande Bretagne risque d’en être un, pour l’Otan, c’est certain. De Gaulle souhaite sur ce point une évolution importante des statuts de l’Alliance atlantique, dans le sens d’une plus grande autonomie de l’Europe. Le représentant de l’empire américain n’a pas apprécié. En 1945, un autre démocrate, Harry Truman, avait résumé ce qu’il pensait du chef de la France libre par cette phrase au vocabulaire très prisé dans les films américains : "i don’t like this son of a bitch !"
Le général se méfie des états d’âme américains sur l’usage de leur parapluie nucléaire en cas d’agression soviétique en Europe. Il n’approuve pas la politique américaine en Amérique latine et suggère un trait d’union européen qui tempérerait la pression nord-américaine sur sa sphère d’influence. De Gaulle se méfie aussi de l’insistance américaine à soutenir la candidature britannique au Marché Commun. Une Europe économique, politique et militaire, sera à terme un empire rival que les américains n’ont aucun intérêt à consolider gratuitement.
C’est la raison pour laquelle de Gaulle craint leurs chevaux de Troie. Si la Grande Bretagne risque d’en être un, pour l’Otan, c’est certain. De Gaulle souhaite sur ce point une évolution importante des statuts de l’Alliance atlantique, dans le sens d’une plus grande autonomie de l’Europe. Le représentant de l’empire américain n’a pas apprécié. En 1945, un autre démocrate, Harry Truman, avait résumé ce qu’il pensait du chef de la France libre par cette phrase au vocabulaire très prisé dans les films américains : "i don’t like this son of a bitch !"
Vincent Jauvert a décortiqué les archives accessibles, de source française et américaine, des principaux évènements comme la guerre d’Algérie et le putsch d’Alger, l’affaire des fusées à Cuba, la décolonisation africaine, l’indépendance nucléaire de la France, la guerre du Vietnam, le retrait de la France du système militaire de l’Otan, le slogan sur le "Québec Libre", le dossier du transfuge soviétique Golitsine, les événements de mai 1968… A chaque étape, nous découvrons la manière dont la superpuissance américaine surveille les décisions du Général de Gaulle, afin de ne pas en subir les conséquences négatives. Durant des années, la Maison blanche est informée en temps réel par un haut fonctionnaire du Quai d’Orsay sur les dossiers de l'Elysée les plus sensibles. Cette personne n’a jamais été arrêtée ni jugée.
A la tête d’un pays affaibli par les manipulations de la CIA afin de faire destituer le Général, de Gaulle a représenté pour Washington un allié très précieux, grâce à l'affaire des fusées de Cuba entre-autres, mais il a surtout été un adversaire coriace dans la mesure où il a toujours refusé de cantonner la France dans la position d’un vassal soumis aux caprices géopolitiques de la superspuissance américaine. Aujourd'hui, malgré les efforts du Général à l'époque, la France et l'Europe sont dirigés par les Etats-Unis, comme le redoutait de Gaulle, et comme nous prévenait Mitterrand juste avant sa mort...
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