L'ART DE LA GUERRE DANS L'ÉGYPTE ANTIQUE
Ce documentaire sur l'égyptologie (0h44) raconte l'histoire de l'art de la guerre et du génie militaire en Egypte ancienne, paradoxe en comparaison de l'histoire de cette civilisation vue comme étant civilisée et cultivée.
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Les Égyptiens ont légué au monde entier de remarquables monuments et de magnifiques oeuvres d'art. Toutefois, on ne parle pas assez d'un autre legs tout aussi important : leur génie militaire. Sur un champ de bataille, ils étaient une force de frappe impitoyable. Longtemps on a cru la civilisation égyptienne comme étant civilisée et cultivée, qui adorait ses dieux et aspirait à un haut degré de raffinement. C'est paradoxal de constater qu'elle ait développé un arsenal à la fine pointe de la technologie, faisant des égyptiens une puissance militaire dévastatrice.
L'Égypte antique a très tôt développé une armée au service de Pharaon et de la protection des deux terres. Cette armée a laissé de nombreuses traces d'une activité militaire à travers tout le pays, démontrant que les égyptiens, bien que souvent représentés comme un peuple pacifique, n'avaient pas ménagé leurs moyens pour développer une puissante force de frappe, qui finira par former une véritable caste sociale au sein d'une société très hiérarchisée.
Sous les Ramsès, il y a deux sortes de guerriers, les fantassins et les charriers, lesquels se succèdent souvent de père en fils et qui sont tous propriétaires terriens. Seuls les soldats de la garde royale touchent un supplément de viande et de blé.
C'est à partir de la XVIIIe dynastie que l'armée enrôle des étrangers dans ses rangs, car les égyptiens semblent se détourner de plus en plus du métier des armes.
Surnommé le "Napoléon de l'Égypte" par les archéologues, Thoutmosis III a marqué l'histoire de l'antiquité par les combats qu'il a menés et par ses grandes constructions.
Les Hyksôs introduisent en Égypte de nouvelles techniques militaires, chevaux et chars. Plus tard, sous le Nouvel Empire, les soldats de Pharaon adoptent bon nombre d'armes et d'équipements, arc triangulaire, casque, cotte de mailles et glaive recourbé, provenant des Syriens et des Hittites. La cotte de mailles se compose d'une veste en cuir à manches courtes garnie de plaques de métal.
Les armes de bronze gagnent en qualité, le mélange étain-cuivre étant mieux proportionné. Les armes en fer, plus résistantes, dont se servent les Hittites, ne semblent pas avoir été employées tout d'abord par les égyptiens. Ainsi, le poignard en fer retrouvé dans la tombe de Toutânkhamon est plus un objet d'apparat, qu'une arme de combat.