LES LIGNES DE NAZCA
Le mystère des lignes de Nazca, est un documentaire (0h42) dans lequel le journaliste et explorateur Olly Steeds va tenter, en enquêtant, de résoudre les mystères qui entourent les géoglyphes et les lignes du désert du Pérou datant probablement de la civilisation préhistorique Nazca.
Dans le désert du sud du Pérou réside une des grandes énigmes de l'humanité, les dessins ou géoglyphes de Nazca. Des dessins géants, gravés dans le sol ou les montagnes, qui couvrent une surface de 450 km2 et qui représentent des hommes, des animaux ou des milliers de figures géométriques. Ces tracés iconiques enflamment l'imagination depuis des décennies car ils ne peuvent être observés dans toute leur splendeur qu'à partir d'une certaine altitude. Ce sont des oeuvres d'art remarquables, mais à quoi servaient-elles, qui a tracé ses lignes et que signifient-elles ?
Aujourd'hui, une nouvelle génération de scientifiques, dotés d'équipements hi-tech, va tenter de trouver des réponses en étudiant ces lignes sur le terrain ou vues du ciel. Ils vont tomber sur d'anciennes pyramides, mettre à jour de nouvelles preuves sur les rites et les croyances des Nascas et les situations extrêmes auxquelles ils ont dû faire face pour survivre, trouver de nouvelles lignes géométriques, et découvrir plusieurs têtes coupées dont un corps sans tête datant de la mystérieuse civilisation préhistorique, les Nazcas.
Ces géoglyphes furent exécutés par une civilisation pré-incas appelée Nazca. Si leur datation et leur conception ne sont plus sujet à caution, leur signification reste encore aujourd’hui un de plus grands mystères de l’humanité.
On sait que certains conquistadores avaient déjà découvert ces lignes, puisque certains témoignages de l’époque parlaient déjà des formes étranges tracées sur le sol. C’est véritablement en 1926 qu’un aviateur péruvien les survole un peu par hasard. Même s’il en fit état, cette découverte tomba vite dans l’oubli jusqu’en 1939, date à laquelle Paul Kosok, un savant américain, décide de faire des clichés et tente de les répertorier. Seulement la tâche est ardue, puisqu’il en recense près de 300. Cela va du petit dessin de 5 mètres à de gigantesques lignes de plusieurs kilomètres.
On trouve sur le site aussi bien des dessins figuratifs, comme l'araignée, le singe, le héron, le colibri, etc., que des dessins totalement abstraits composés d'une grande diversité de formes, dont certains comportent jusqu'à 365 angles alors que d'autres n'en contiennent aucun. Bien que les géoglyphes d'animaux attirent l'attention, ils sont en fait recouverts par d'énormes trapézoïdes. Vues dans leur ensemble, les lignes de Nazca semblent être un fouillis, dispersé apparemment au hasard sur la plaine, se croisant et créant des intersections sans raison apparente.
Grâce aux vestiges découverts sur le site, il a été possible de dater ces dessins. En fait, ils ont été créés par les Indiens Nazca qui ont vécu entre 500 av. J-C et 50 après J-C. On sait aussi que les dessins ont été faits avant les lignes géométriques, puisque celles-ci les coupent à plusieurs endroits.
Aujourd’hui encore, la signification reste un mystère et sujet à controverses. Plusieurs hypothèses ont été avancées, mais aucune n’a pu être prouvée.
La première hypothèse émane de Paul Kosok, l’homme qui les découvertes. Pour lui, il semble qu’elles constituent un gigantesque livre d’astronomie. Il avait en effet remarqué que certaines lignes étaient en parallèle avec les rayons solaires lors des solstices et des équinoxes, et qu’elles se dirigeaient tout droit sur des dessins.
La mathématicienne allemande Maria Reich, qui a passé la grande partie de son existence à comprendre et protéger ce patrimoine culturel, estime que ces lignes furent destinées aux dieux afin qu’ils assistent les concepteurs dans leur activités de pêches, d’agriculture ou dans leur vie en général. Le symbole du singe représentant la Grande Ourse, qui pour les anciens indiens, était le dieu de la pluie. Les lignes étant les moments clés de l’année pour la planification agricole.
En 1973, le Dr. Gérard Hawkins a étudié plus d’une centaine de lignes et est arrivé à la conclusion que seulement 20% d’entre elles n’avaient aucune orientation astronomique. Ceci ne pouvait être uniquement dû au hasard. Cette étude fut confirmée en 1982 par un autre scientifique, Anthony Aveni. De plus, pour ceux-ci, la théorie de Maria Reich n’explique pas les différentes largeurs et longueurs de ces lignes.
Enfin, comme dans chaque cas inexpliqué, on retrouve une théorie fumeuse, telle que dans ce cas, des pistes d’atterrissage pour des visiteurs venus de l’espace. Emise par le Suisse Erich Von Däniken en 1969, cette hypothèse n’explique pas les dessins et se heurte à un problème plutôt ennuyeux pour des extraterrestres car comment atterrir sur des pistes qui sont entrecoupées de petits ravins... De plus, pour se poser, nos voyageurs de l’espace, au bénéfice d’une technologie bien supérieure, n’auraient certainement pas besoin de pistes d’atterrissage.
La théorie la plus probable reste la suivante : On sait que les dessins ont été exécutés bien avant les lignes. Partant de cette déduction, il est possible de penser que ces fresques ont bel et bien été créées par rapport aux constellations, qui représentaient des divinités aux yeux des indiens Nazcas, mais quelques siècles plus tard, face aux ravages de la sécheresse et probablement à l’absence d’aide des dieux, les habitants ont découvert que, suivant la position du Soleil et de la Lune, ils avaient des repaires pour certaines périodes clés de l’année. Afin de se souvenir durablement de ces repaires, ils décidèrent de tracer des lignes parallèlement à la position des astres, suffisamment longues pour être vues depuis certains points stratégiques.
La largeur et les triangles pourraient s’expliquer par la déviance des années bissextiles, ou par un point de repaire de début et de fin pour une éventuelle récolte ou semence. Bien entendu, cette théorie n’en est qu’une parmi tant d’autres, mais elle a le mérite d’expliquer les dessins et les lignes.
Des études ont confirmé que la période la plus ancienne de Nazca était en effet la plus avancée. Plusieurs des lignes convergent vers des montagnes, puisque c'est une tendance humaine normale de piloter un avion vers un point de référence sur l'horizon. Les lignes se croisent parfois parfaitement dans de profonds ravins, c'est impossible à réaliser sans avion. Donc, une question se pose : Est-ce que les Nazcas avaient-ils déjà inventé un système d’élévation dans les airs ? Un style ballon qui aurait pu s’envoler grâce à l’air chaud du désert ?
Quoi qu’il en soit, le mystère de ces géoglyphes reste aujourd’hui entier. Heureusement pour l’humanité, le site de Nazca dont Pampas de Jumana est dorénavant protégé, faisant partie du patrimoine mondial de l’UNESCO, sachant qu’il est déjà traversé par l’autoroute panaméricaine et qu’il fut piétiné par des hordes de touristes et de chercheurs à la sauvette, qui n’avaient pas vraiment conscience de cet extraordinaire témoignage laissé par les indiens Nazcas.
(enigmeshistoire.e-monsite)
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