TAXIS : Les secrets d'un métier pas comme les autres - Enquête
TAXIS : Les secrets d'un métier pas comme les autres (1h01), est un reportage d'Enquête Exclusive qui s'intéresse aux coulisses de cette profession mal connue et très réglementée, qui n’est pas de tout repos ni sans dangers.
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Il y a en France environ 50 000 taxis. La licence administrative peut atteindre selon la localisation plus de 150 000 euros.
Des gens pensent que conduire et être payé pour est facile, mais ils ne se doutent pas des difficultés rencontrées sur la route, les intempéries, les risques permanents d'accident, les deux roues qui circulent dangereusement, les gens qui ne veulent pas payer ou qui agressent le chauffeur..., sans oublier qu'il ne faut pas compter ses heures et savoir miser sur des clients généreux en pourboires. Bref, un métier pas comme les autres, loin de ce que l'on s'imagine souvent.
Les taxis de campagne ou de banlieue n'ont pas le même travail que ceux des grandes capitales comme Paris, Marseille ou Lyon, et les courses, souvent de longues distances, sont pratiquement tout le temps des rendez-vous ou des clients fidèles.
Étrangement, il y a deux professions de taxis en France. En effet, les taxis parisiens sont les seuls réglementés par le Ministère de l'intérieur, tandis que les autres taxis de France sont réglementés, avec logique, par le Ministère des transports.
Cette différence génère des injustices comme la tarification, avec 4 tarifs pour l'un contre seulement 3 tarifs pour Paris, la réglementation du temps de travail qui est illimité pour tous les taxis sauf pour les parisiens qui ont, eux, une sacrée contrainte avec un "choix" journalier de 11 heures de suite (droit à une seule coupure de maximum 3 heures) signalé et visible par un horodateur lumineux, ce qui ne permet pas d'optimiser le travail du chauffeur aux heures de la journée où il y a de la demande, et ce qui explique le nombre de chauffeurs parisiens qui abandonnent la profession faute de gains suffisants.
Dans le reportage, un taxi dit qu'il a gagné 700 euros dans sa journée tandis qu'un autre taxi, parisien lui, arrive à peine à payer les charges que lui demande sa société de location, soit 130 euros par jour hors carburant, et doit pour cela travailler 7 jours sur 7... De plus, les taxis parisiens, contrairement aux autres taxis de France, ne sont pas tous artisans ni propriétaires de leurs licences, une grande partie loue la licence avec le véhicule équipé taxi, tandis que d'autres chauffeurs sont de simples employés.
La concurrence, parfois déloyale à Paris avec les taxis-moto, Vélib', Autolib', transport de personnes, ou les clandestins..., qui eux n'ont pas de licence à rembourser, moins de charges et sans réglementation drastique, est également un fléau pour les taxis parisiens.
Partout en France, et parfois pour joindre les deux bouts, certains taxis utilisent des petites combines : Réseau radio parallèle, pots de vin aux concierges d’hôtels, dans les entreprises, et même pour une minorité, de redoutables escroqueries notamment au détriment de la sécurité sociale.
Tous les taxis ne roulent donc pas à la même enseigne et pourtant, chaque chauffeur est méritant pour son travail et pour les risques qu'il encoure à chaque instant. Ce service, qui permet à chacun d'entre nous de se déplacer là où on veut, quand on veut et en toutes circonstances, mérite un regard différent.