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L'ÉTERNITÉ A-T-ELLE UNE FIN ?

Publié le par Galaxien

L'éternité a-t-elle une fin ?, est un documentaire (0h44) de la série Voyage dans l'espace-temps, qui s'interroge à savoir si le temps s'arrêtera un jour, si l'éternité durera toujours, si le futur peut refaçonner notre présent, et si le temps est une projection holographique. Les scientifiques diffèrent sur la question de la pérennité de l'Univers et du temps.

 

L'éternité est un état censé être indépendant du temps et n’avoir donc ni début, ni fin. Par extension de sens, le mot est utilisé dans le langage courant pour désigner une quantité de temps infinie et généralement future. Dans un langage familier, on l'emploie pour exagérer quelque chose qui paraît interminable.
Eternité, durée éternelle, sans commencement, ni fin. Immortalité, qualité de ce qui est immortel, non sujet à la mort. Durée, période mesurable pendant laquelle se déroule une action, un phénomène. On peut douter que l’éternité soit une période mesurable, à moins de pousser la mesure jusqu’à l’infini, mais ces définitions ne font pas apparaître clairement la différence essentielle parce qu'elles ne connaissent pas la fin, et c’est surtout la fin qui intéresse les êtres humains lorsqu’ils les utilisent.
Passé, présent, futur, ces notions de temps et d’éternité sont d’immenses questions que les hommes se posent depuis la nuit des temps.

Le temps est relatif aux choses qui passent, comme celui des horloges qui est un temps astronomique, dépendant du déplacement de la Terre. C'est alors le temps de notre Système solaire. Le temps est donc relatif, car si l’on vivait par exemple sur Jupiter qui a une période de révolution sidérale de presque douze ans, nos montres ne seraient pas valables. Le temps est indépendant des phénomènes physiques. Avec nos montres, nous ne mesurons pas le temps, mais une durée.
Mais l’éternité, au sens où la prennent la plupart des philosophes, c’est tout autre chose. Ce n’est pas un temps infini, car alors il ne serait composé que de passé et d’avenir. C’est un présent qui reste présent, comme un perpétuel aujourd’hui, disait saint Augustin, et c’est le présent même, c’est en quoi, en effet, elle est éternelle. Il n’y a que l’éternité du il y a. Dans cette philosophie, Parménide et Héraclite, même combat.

L’éternité peut se penser de deux façons, qu’on peut formuler par commodité, selon les deux attributs de Spinoza, l’étendue et la pensée. Dans l’étendue, l’éternité ne fait qu’un avec le devenir, c’est le toujours présent du réel, être, c’est être maintenant. Dans la pensée, elle ne fait qu’un avec la vérité, c’est le toujours présent du vrai, car une vérité n’est jamais future ou passée, ce qui était vrai l’est encore, ce qui le sera l’est déjà. C’est là où le réel et le vrai, pour la pensée, se séparent. Ce qui était réel ne l’est plus, ce qui était vrai l’est toujours. Par exemple, la promenade que je fis hier, ce n’est plus réel, c’est toujours vrai. Ou celle que je ferai demain, ce n’est pas encore réel, c’est déjà vrai. On évitera pourtant d’absolutiser cette différence. Le réel et le vrai ne coïncident qu’au présent, toujours, pour tout réel donné, et nécessairement.
Ainsi, ces deux éternités n’en font qu’une. Le présent est le lieu de leur conjonction, le point de tangence du réel et du vrai. Le réel commande, le présent commande, puisqu’il n’y a rien d’autre, et c’est en quoi les deux attributs, au présent, ne font qu’un. Pluralité des attributs, dirait Spinoza, unicité de la substance ou de la nature. L’éternité n’est pas un autre monde, c’est la vérité de celui-ci.

La grande faiblesse de la théorie du Big Bang est de faire surgir toute la matière/rayonnement en un temps T, sans qu’on puisse déterminer, ni son lieu, ni son état antérieur. Tout se passe comme si la totalité de la matière universelle était issue du néant. Et avant ? Personnellement, je pense que c'est juste un évennement cosmique qui a donné notre Univers environnant, visible, et non L'Univers tout entier. Cette incohérence est dissimulée sous des artifices mathématiques par lesquels on parvient à contracter infiniment le temps, l’espace et la matière. La genèse universelle se présente sous la forme d’une singularité mathématique dont la critique ne peut s’effectuer qu’en lui opposant un autre modèle sans qu’on puisse débattre des hypothèses fondatrices, qui nécessairement, ne relèvent pas du champ des mathématiques.
Consécutivement, s’il apparaît logiquement impossible d’extraire quoique se soit d’un néant donné comme tel, c'est-à-dire l’absence absolue de l’être même, de l’espace aussi bien qu’un temps qui est celui de la matérialité, nous devons convenir qu’il ne pourait y avoir eu un temps et des procédures de création et que l’Univers a toujours été.
Si l’Univers a toujours été, s’il n’a jamais été créé, on doit le définir comme incréé et éternel. Selon l’argument ontologique traditionnel de Parménide : "Il est nécessaire de dire et de penser que l’être est, le non-être en revanche n’est pas. Tu ne saurais reconnaître ni énoncer le non-être. Il est en effet impossible que ceci soit prouvé de façon contraignante que le non- être est. Le non-être, le néant, peut représenter une catégorie formelle utile, mais elle ne peut recevoir aucun contenu de réalité. Il est donc impossible, logiquement, que du néant puisse s’extraire le moindre atome de matière."

Chaque étant dispose d’une durée de vie qui est fixée par  des lois physiques et physiologiques, et qui constitue son temps de vie. Cette durée peut se découper en périodes, de la jeunesse à la vieillesse, et on peut mesurer cette durée propre au moyen d’un instrument extérieur qui représentera une objectivité à laquelle pourront se rapporter toutes les durées, tous les rythmes. Cette durée, relative à la constitution d’un étant, est totalement indépendante, dans son principe, de la mesure. Le temps peut alors être relatif  à telle ou telle conditions variables de la mesure, mais le temps objectif reste un étalon arbitraire et invariable nécessaire pour fonder initialement un point de référence. On ne saurait dès lors imaginer un étalon variant sans cesse.
Tout existant relevant de l’ordre minéral, végétal ou biologique, dispose d’une durée d’être qui est nécessairement limitée. Cela suppose toujours une origine et une fin, une émergence et disparition, une naissance et une mort. En conséquence, seul ce qui est créé entre dans le temps, la condition pour être est de disparaître, temps et être naissent et disparaissent simultanément.

Être et temps sont donc intriqués. Si l’être disparaissait, le temps aussi. Si l’Univers était réduit à la pure étendue de prématière amorphe, le temps n’aurait aucune signification et existence, mais le cycle du temps, lui, est éternel alors même qu’il ne doit s’incarner que dans des individualités temporelles.
Aristote disait : "Le temps est le nombre du mouvement selon l’avant et l’après." Pour Platon, le temps est une image mobile de l’éternité immobile. Blaise Pascal : "Qui le pourra définir le temps, puisque tous les hommes conçoivent ce qu’on veut dire en parlant de temps, sans qu’on le désigne davantage ? Ces quelques phrases et citations définissent-elles le temps ? Non, elles sont tautologiques.

 

- Voir aussi :.

Publié dans Science

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