CAPITALISME : Adam Smith - La richesse des nations

Publié le par Galaxien

La richesse des nations, du best-seller d'Adam Smith, est un documentaire (0h53) de la série Capitalisme qui revient sur son histoire et ses mécanismes, démontrant comment, au fil des siècles, les penseurs du capitalisme ont réussi à convaincre le grand public que celui-ci était le mode d'organisation naturel des sociétés. Adam Smith est considéré comme le père du capitalisme.  Episode N°2.
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La plupart des économistes et certains historiens laissent entendre que ce que nous appelons le capitalisme de libre marché a été imaginé par Adam Smith. Depuis sa parution en 1776, "La Richesse des Nations" d’Adam Smith est resté un best-seller constamment réimprimé. Pour beaucoup, il est devenu la bible d’un nouveau système économique… L’est-il vraiment ?
Dans ce deuxième épisode qui voyage à nouveau à travers le monde et le temps, nous découvrons des preuves troublantes de la façon dont les éléments clés de ce livre ont été sortis de leur contexte et utilisés à des fins politiques. Pour créer ce nouveau testament économique, on a ignoré les préoccupations sociales d’Adam Smith.

Les deux premiers épisodes de cette série sur le capitalisme sont consacrés au philosophe et économiste écossais, Adam Smith, père fondateur du libéralisme. Si son ouvrage philosophique "Théorie des sentiments moraux" est demeuré largement méconnu, sa théorie sur "la richesse des nations" a non seulement eu un impact colossal sur l’économie de son époque, mais est aujourd’hui encore, 250 ans après sa publication, considérée comme un ouvrage de référence pour les économistes.


En six épisodes d'une heure, en liens ci-dessous, la série nous conduit de l'Angleterre du XVIIIe à la Chine d'aujourd'hui, en passant par l'Allemagne ou l'Amérique des années 1930, sans oublier l'URSS et les tribus primitives du Pérou.
On y découvre la pensée d'Adam Smith, père de La main invisible des marchés, celle par laquelle l'économie s'autorégule, selon les libéraux. On participe à la controverse qui a opposé Keynes pour qui l'Etat doit dépenser plus pour sortir l'économie de la crise, et Hayek, pour qui on ne sort d'une crise qu'en faisant davantage de réformes qui améliorent le fonctionnement du marché.

D’où vient le capitalisme ? D’une évolution naturelle de nos sociétés ou de théories élaborées au fil des changements politiques et technologiques ? Le réalisateur Ilan Ziv, qui d'habitude plonge plutôt dans les sujets liés aux droits de l'homme, à la diaspora juive ou à l'histoire contemporaine, part d'un principe, que tous les repères sont brouillés.
Il nous invite à suivre des étudiants chinois en pèlerinage sur la trace des prophètes des temps modernes que sont devenus les économistes. Les uns se retrouvent à Kirkcaldy, en Ecosse, sur la sépulture d'Adam Smith, les autres dans le cimetière de Highgate, au nord de Londres, sur la tombe de Karl Marx...

Ilan Ziv revient à la question essentielle : Le capitalisme est-il l'organisation la plus naturelle des relations humaines ou une construction théorique qui peut se révéler dangereuse ? Pour y répondre, il remonte jusqu'aux physiocrates, comme le français François Quesnay, qui cherchaient à comprendre la circulation des flux économiques comme l'on étudiait celle du sang dans le corps humain.
Il convoque à l'écran des anthropologues pour évaluer la réalité d'"homo economicus", et il se laisse séduire par un économiste bien moins connu que Smith, Ricardo, Marx ou Keynes pour conclure sa série, l'Autrichien Karl Polanyi, pour qui il faut savoir remettre l'économie à sa juste place car les relations économiques ne doivent pas gouverner les relations sociales. Le pire des systèmes ?

Cela nous aide-t-il vraiment à comprendre tous les ressorts du capitalisme ? Peut-on se limiter pour cela aux penseurs et à l'histoire ? Ne devrait-on pas plutôt disséquer la création de richesse en partant de l'entreprise et de l'entrepreneur ? Les détracteurs d'Ilan Ziv vous conseilleront de regarder le biopic de Steve Jobs, fondateur d'Apple, ou de lire le livre de Jean Peyrelevade, "Histoire d'une névrose, La France et son économie". Ce dernier s'interroge longuement sur un mystère : Pourquoi l'enrichissement individuel est-il si mal vu chez nous et comment expliquer que nos Constitutions ignorent l'entreprise depuis deux siècles ?

Au final, Ilan Ziv ne vient pas vraiment à bout du célèbre adage selon lequel "le capitalisme est le pire des systèmes à l'exception de tous les autres". Et il est fort probable que la fameuse petite phrase qui fit gagner la présidentielle de 1992 à Bill Clinton opposé à George Bush père, "It's the economy, stupid !", rythme encore beaucoup de campagnes électorales, comme on a vu avec la campagne présidentielle de François Hollande.
Mainmise du capitalisme financier sur la production, évolution des modèles économiques, blanchiment d’argent, alternatives à la croissance…, une enquête rigoureuse qui ne craint pas de renverser les vieilles idoles et de mettre à mal les idées reçues. Plus d’une vingtaine d’intervenants à la pointe de l’actualité économique nous éclairent pour ce voyage dans le monde de l’après-crise 2008, sur les traces des grands penseurs qui ont jalonné l’histoire du capitalisme.
(Arte TV)

Lire la suite du texte : Capitalisme

 


- Les six épisodes de Capitalisme :

N°1 : Adam Smith, à l'origine du libre marché ?

N°2 : La richesse des nations

N°3 : Ricardo et Malthus, vous avez dit liberté ?

N°4 : Et si Marx avait raison ?

N°5 : Keynes - Hayek, un combat truqué ?

N°6 : Karl Polanyi, le facteur humain

 


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Publié dans Société - Humanité

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