CATASTROPHES SPATIALES
Catastrophes spatiales, est un documentaire (0h44) de la série Les Mystères de l'Univers, qui s'intéresse aux risques de la conquête spatiale et des plus grands dangers de l’espace, comme lors du décollage, en orbite à cause des débris spatiaux, aux risques techniques, de radiation et rayons gamma, jusqu'au trou noir, etc. Des experts et scientifiques analysent ces dangers liés aux voyages humains dans l'espace.
Beaucoup de choses ont changé depuis la fin des années 1960 et la conception des NK-33 par les russes, mais les lois physiques qui permettent à un engin d'atteindre l'orbite terrestre sont toujours les mêmes. Une énergie équivalente à une petite explosion nucléaire est toujours indispensable pour qu'un vaisseau acquière une vitesse orbitale, et une telle opération n'atteindra pas le risque zéro de sitôt.
Malgré des distances spatiales gigantesques, dans les voyages dans l'espace, les 80 premiers et derniers kilomètres sont les plus cruciaux. Ainsi, une simple étincelle à l'intérieur d'une navette ou une micrométéorite de moins de deux centimètres percutant une station spatiale peuvent transformer une mission de routine en véritable cauchemar mortel.
À mesure que les missions s'allongent, en tentant d'atteindre Mars voire même plus loin encore, le danger ne fait qu'augmenter. Ce documentaire montre également ce qui pourrait arriver si un vaisseau s'approchait trop près d'un trou noir ou s'il était frappé par des rayons gamma.
Envoyer quoi que ce soit dans l'espace coûte une fortune. Pour s'arracher à la gravité terrestre et atteindre l'espace, un objet doit atteindre une vitesse dite de libération de près de 28.000 km/h. La dépense énergétique pour maintenir une telle vitesse en luttant contre la force gravitationnelle est donc considérable. Ainsi, le coût d'un kilogramme mis en orbite est de plusieurs milliers d'euros. En utilisant le lanceur Ariane 5 qui offre le meilleur ratio, il est d'environ 7.500 euros. Le problème est d'autant plus prégnant, que toutes les provisions nécessaires doivent être emportées au départ, oxygène et eau compris.
C'est pourquoi les scientifiques réfléchissent à d'autres méthodes que la force brute pour atteindre l'espace. L'ascenseur spatial constitue l'un de ces projets fous, dont certains prévoient qu'il pourra voir le jour dans les années 2050. La difficulté ici n'est pas tant la mise en orbite du satellite géosynchronisé, duquel serait envoyé un câble vers la surface terrestre, que la solidité dudit câble. Long de quelques 90.000 kilomètres, il devra supporter une masse colossale. La fibre qui permettra de mettre en place ce genre de dispositif, dont certains parient sur les nanotubes de carbone, reste encore à inventer.
Chaque jour, des astronautes se préparent pour un voyage spatial. Les astronomes, eux, continuent d’explorer, que ce soit de loin à l’aide de télescopes ou de près avec des sondes spatiales, le monde qui nous entoure. Mais les choses ne sont pas si simples que nous pourrions le croire. En effet, l’espace est un endroit dangereux. Entre les trous noirs, les satellites, les comètes et tous ces astres, nos projets d’extension et d’exploration pourraient être réduits à néant en quelques secondes.
Si tout se passe bien au décollage de leur fusée à propulsion chimique, les astronautes ne sont pas au bout de leurs peines. Il faudra passer à travers la multitude de débris spatiaux, on parle d'une pollution de plus de 9.000 objets de plus de 10 cm, qui gravitent autour de notre planète, puis il faudra encore faire face aux radiations cosmiques. Celles provenant de notre Soleil sont déviées en partie par le champ magnétique de la Terre et partiellement bloquées par la couche d'ozone, mais dans l'espace, un astronaute reçoit autant de particules solaires en 24 heures qu'un habitant de la Terre en six mois.
Passé le problème de désorientation, l'apesanteur pose aussi ses difficultés pour les plus longs voyages. Atrophie des muscles, fragilisation des os, troubles digestifs, les voyageurs spatiaux devront entretenir scrupuleusement leur forme physique. Enfin, les bactéries se développent cinquante fois plus vite dans le Cosmos que sur Terre. Dans des environnements confinés comme un vaisseau spatial ou une station orbitale, cela pourrait s'avérer catastrophique.
Voyager dans l'espace et ambitionner de coloniser d'autres planètes, reste le plus grand défi de l'homme. Après la Lune, Mars semble la plus accessible des destinations spatiales à conquérir. Mais voyager et vivre dans l'espace reste un pari mortel.
Pour le projet Mars One, qui envisage d'envoyer des missions habitées et sans retour sur la planète rouge, plus de 200.000 candidats s'étaient fait connaître, selon les organisateurs, mais à cet instant, 24 personnes devront être sélectionnées parmi les femmes et hommes qui, à parité égale, poursuivent les tests. Si cela semble drastique, c'est que l'espace est par définition un milieu hostile et impitoyable. Certains, comme Jérémy Saget, dernier français en lice pour cette aventure martienne, débordent d'enthousiasme, mais le défi est tel, y compris la façon d’amener de la nourriture sur Mars, qu'on est en droit de se demander s'ils ont bien évalué les risques.
Neil deGrasse Tyson résume l'étendue du problème. Cet astrophysicien américain, grand admirateur de Carl Sagan, dit : "Les astronautes qui partent à la conquête de l'espace sont souvent comparés aux grands explorateurs des 15e et 16e siècles, ces hommes qui ont été les premiers à traverser les océans vers des territoires inconnus, sans savoir s'ils reviendraient un jour. C'est vrai qu'il existe des points communs, mais il y une différence majeure. Quand Cortés est arrivé en Amérique du Sud, quand Christophe Colomb est arrivé aux Caraïbes, il y a avait de l'oxygène sur place, et des fruits pour se nourrir. Imaginez que le moteur d'Apollo 11 soit tombé en panne lors de la mission. Qu'auraient-ils fait ? Rien. Ils seraient morts".
Au cours des vingt-cinq dernières années, la NASA et le CNES ont mené des recherches afin de déterminer les dangers potentiels pour la santé des voyages spatiaux et mettre au point des protections ou tout simplement savoir si de tels périples justifiaient les risques encourus par les astronautes. Ces chercheurs, qui ont travaillé sur ce projet, ont surtout étudié l'impact d'une forme de radiation de particules de grande masse et de haute énergie propulsées à très grande vitesse dans l'espace par la puissance des explosions stellaires.
Ces particules peuvent pénétrer dans les parois protectrices des engins spatiaux, ce qui pose un problème difficile d'ingéniérie pour protéger efficacement les astronautes, note le Dr O'Banion. Les auteurs de l'étude ont reproduit dans un accélérateur de particules du laboratoire national de Brookhaven à New York ces radiations cosmiques et ont soumis des souris à des niveaux comparables à ceux qui affecteraient des astronautes durant une mission sur Mars.
Vu ces nombreux risques mortels cités, on peut se demander comment les astronautes qui ont marché sur la Lune ont pu revenir vivants et sans séquelles...
- Voir aussi :
AU BORD DE L'ESPACE, EN ORBITE AUTOUR DE LA TERRE
ISS : La Station Spatiale Internationale
VIVRE SUR LA LUNE - Programme Constellation de la NASA
L'HOMME A T-IL MARCHÉ SUR LA LUNE ?
OBJECTIF MARS : Voyage vers la planète rouge
NASA - Objectif : Mission humaine vers Mars
LES HOMMES DE L'ESPACE : Vivre ailleurs
L'HOMME ET SA FUTURE COLONISATION DE L'ESPACE
FUTUR SPATIAL : Voyage autour du Soleil
SCIENCE FICTION, FAIT SCIENTIFIQUE - L'Univers