NEMESIS - NIBIRU : LE NOUVEAU SOLEIL ?
Nemesis : Le nouveau Soleil ?, est un documentaire (0h44) de la série L'Univers et ses mystères, qui s'intéresse à cet astre fantôme mystérieux et mythique nommé également Planète X, Nibiru, ou Hercolubus. Les scientifiques sont à la recherche de cet astre qui sèmerait la destruction dans le Système solaire en disperçant des comètes et astéroïdes dans l'espace et vers la Terre à chacun de ses passages, ce qui pourrait expliquer pour certains les plus grands phénomènes d'extinctions, mais cette théorie reste controversée...
L'annonce de la probable découverte de Nemesis aux confins du Système solaire donne un second souffle aux théories jugées fantaisistes sur l'existence de cet astre mythique et menaçant, qui reviendrait régulièrement semer la désolation sur la Terre. Parmi les milliards d'étoiles présentes dans Notre galaxie, la Voie Lactée, certaines pourraient devenir menaçantes voire même destructrices pour notre planète et le Système solaire.
Appelé aussi Nibiru, Hercolubus, ou planète X, l'astre est même connue depuis longtemps par certaines civilisations : Chez les Sumériens, Nibiru signifie "la planète mythique". Il y a 6.000 ans, les Babyloniens et les Akkadiens l'appelaient "Marduk". En Akkadien, ce terme signifie "Grand astre du ciel". À rapprocher étrangement d'ailleurs du "Grand Roy d'effrayeur" d'un quatrain célèbre de Nostradamus. Les Mayas l'évoquent également, ainsi que le grand voyant Edgar Cayce...
Némésis est le nom donné à une hypothétique étoile formant avec le Soleil un système binaire à très longue période. Il s'agirait d'une étoile très peu lumineuse non détectée à ce jour. Le nom de Némésis est tiré de la mythologie grecque, où il représente la déesse de la vengeance.
Son orbite serait très excentrique, l'amenant à s'approcher assez près du Soleil à chaque révolution, d'une durée d'environ 26 millions d'années. La proximité du compagnon causerait alors des perturbations dans le nuage d'Oort, amenant un certain nombre de comètes s'y trouvant à plonger vers le Système solaire interne. Cet afflux de comètes dans la région où sont situées les planètes donnerait lieu à des risques accrus de collision entre ces comètes et la Terre, et pourrait être responsable d'une grande partie des grandes extinctions des espèces vivantes.
L'hypothèse Némésis a été proposée en 1984 par Richard A. Muller, de l'Université de Californie à Berkeley. L'idée de Muller résulte de la découverte d'une périodicité, aujourd'hui très controversée, dans les dates des grandes extinctions des espèces vivantes sur Terre, ainsi que de la proposition faite par le Prix Nobel de physique Luis Alvarez en 1980 que l'extinction des dinosaures, dite extinction du Crétacé, ait eu pour origine un impact cométaire. Muller a ainsi proposé qu'une perturbation périodique du Nuage d'Oort, lieu où résident la majeure partie des comètes du Système Solaire, en soit à l'origine.
Pourquoi les scientifiques pensent-ils que quelque chose pourrait être caché au-delà du bord de notre Système solaire ? Les paléontologues David Raup et Jack Sepkoski font valoir que, au cours des 250 derniers millions d’années, la vie sur Terre a été menacée d’extinction tous les 26 millions d’années. Les astronomes ont alors proposé les impacts de comètes comme une cause possible de ces catastrophes.
D'après la troisième loi de Kepler, un corps orbitant autour du Soleil avec une période de 26 millions d'années aurait une orbite dont la taille serait d'environ 90.000 Unités Astronomiques, soit plus d'une année-lumière. Une UA est la distance entre la Terre et le Soleil, soit environ 93 millions de miles.
L'hypothèse d'une période de 26 millions d'années ajoutée au fait que Némésis serait responsable du déclenchement de l'extinction des dinosaures lors d'un précédent passage indique que l'astre serait aujourd'hui située au voisinage de l'apoastre, c'est-à-dire de son point le plus éloigné du Soleil.
Pour expliquer que ce compagnon hypothétique n'ait pas été détecté, il faut donc supposer que celui-ci soit extrêmement peu brillant, et soit donc une étoile de faible masse, naine rouge, ou une étoile avortée, naine brune, ce qui en fait un corps significativement plus léger que le Soleil.
Pour provoquer périodiquement un excès de comètes dans le Système solaire interne, elle doit également avoir une excentricité importante de façon à pénétrer le plus profondément dans le Nuage d'Oort à chaque révolution, et pour l'affecter, Némésis devrait certainement avoir une distance minimale d'approche au Soleil inférieure à une demi-année lumière, ou alors une masse significativement plus grande que 0,6 masse solaire. Dans un tel cas, sa luminosité aurait été telle qu'elle aurait été détectée et identifiée depuis longtemps.
Némésis n'ayant pas été détectée, elle doit avoir une distance d'approche plus faible qu'une demi-année lumière et une masse très faible. Même dans ce cas, il semble difficile d'expliquer pourquoi elle n'a pas été détectée. Muller prétend que c'est parce qu'elle se situe dans une région du ciel très dense en étoiles, à savoir celle du centre galactique, la constellation du Sagittaire.
A l'heure actuelle, les scientifiques utilisent des télescopes à infrarouge pour détecter des objets peu lumineux dans l'Univers. Hélas, à ce jour, les résultats enregistrés n'ont pas permis de détecter Nemesis, mais il reste encore beaucoup de recherches à effectuer pour valider ou non l'existence de cette étoile de la mort.
Toutefois, en ce moment même, quelque chose bouscule le Nuage d'Oort et l'orbite de ses comètes. Les mouvements irréguliers seraient provoqués par la présence d'un énorme objet qui se situe près de ce nuage. Nemesis pourrait-il être cet objet ? Le Soleil aurait-il vraiment un double maléfique situé aux confins de notre Système solaire ? Si oui, cette étoile doit être une naine rouge, parce qu'elles sont les étoiles les plus répandues dans la Voie Lactée. Aussi, la plupart des étoiles de Notre galaxie fonctionnent en binôme. Les systèmes d’étoiles binaires sont communs dans la galaxie. On estime qu’un tiers des étoiles dans la Voie Lactée sont binaire ou font partie d’un système à plusieurs étoiles. Le Soleil ferait donc partie de ces systèmes binaires et aurait donc un concurrent qu'il rencontrerait toutes les 26 millions d'années.
Certains scientifiques ont une autre explication : La cause du trouble ne serait pas Nemesis mais une planète encore plus massive que Jupiter. Néanmoins, même si cette planète existe, il est assez peu probable qu'elle puisse modifier l'orbite des comètes. Récemment, les scientifiques ont détecté un objet assez curieux dans notre Système solaire. Son nom ? Sedna.
Cette planète naine récemment découverte, appelée Sedna, a une orbite elliptique extra-longue et inhabituelle autour du Soleil. Sedna est l’un des objets les plus éloignés observé, avec une orbite variant entre 76 et 975 UA. L’orbite de Sedna est estimée entre 10,5 à 12 mille ans. Le découvreur de Sedna, Mike Brown de Caltech, a noté dans un article dans Discover Magazine que la localisation de Sedna n’a pas de sens. "Sedna ne devrait pas être là", a déclaré Brown. "Il n’y a aucun moyen de mettre Sedna où elle est. Elle ne vient jamais assez près pour être affectée par le Soleil, mais elle ne va jamais assez loin du Soleil pour être affectée par d’autres étoiles."
John Matese, Professeur émérite de physique à l’Université de Louisiane à Lafayette, soupçonne que Némésis existe pour une autre raison. Les comètes dans le Système solaire interne semblent venir essentiellement de la même région du Nuage d’Oort, et Matese pense que l’influence gravitationnelle d’un compagnon du Soleil perturbe cette partie du nuage, dispersant des comètes dans son sillage.
Selon ses calculs, Nemesis a entre 3 à 5 fois la masse de Jupiter, plutôt que les 13 fois la masse de Jupiter que certains scientifiques pensent être une qualité nécessaire d’une naine brune. Même avec cette masse plus faible, cependant, de nombreux astronomes seraient encore enclin à la classer comme une étoile de faible masse plutôt que comme une planète, puisque les circonstances de la naissance des étoiles et des planètes sont différentes. Les estimations de Matese sont que Némésis est à 25.000 UA plus loin. La plus proche étoile connue du Soleil, Proxima du Centaure, est située à 4,2 années-lumière.
La planète naine Sedna donne davantage de crédibilité aux yeux de certains à l’existence d’une étoile compagnon du Soleil. Avec une orbite de 12.000 années, la planète présente une énigme pour beaucoup. Les scientifiques ont suggéré qu’un objet massif comme une étoile sombre pourrait être responsable du maintien de Sedna aussi loin du Soleil...
Aussi, les naines rouges sont très difficiles à voir, et ne brillent pas vivement. Si les naines rouges peuvent être comparées à la braise rouge d’un feu mourant, alors les naines brunes seraient les cendres fumantes. Parce qu’elles sont si sombres, il est plausible que le Soleil pourrait avoir un compagnon secret, même si les scientifiques ont cherché dans le ciel pendant de nombreuses années avec une variété d’instruments...
Bien que certains scientifiques trouvent la théorie de Némésis plus que plausible, d’autres ne le sont pas. À ce jour, aucune preuve scientifique sérieuse permet d'affirmer que cet astre existe réellement et qu'il a perturbé le Système solaire ou bien provoqué la chute de comètes ou d'astéroïdes sur la Terre dans le passé. Seules des hypothèses ou théories largement répandues le disent...
Comparaison de la taille de Nemesis - Nibiru - Hercolubus, avec celles de Jupiter et de la Terre.
"Hercolubus est six fois plus grosse que Jupiter", nous dit Samaël Aun Weor. "Il s'agit d'une étoile ratée, c'est-à-dire qui n'est pas assez grosse pour que les réactions nucléaires de la séquence principale puissent s'amorcer sous l'effet de la contraction gravitationnelle."
- Tous les épisodes de la série :
- Voir aussi :
QUAND L'ESPACE FAÇONNE L'HISTOIRE DU MONDE
LES MÉTÉORITES, DE L'ESPACE A LA TERRE
COLLISIONS D'ASTÉROÏDES AVEC LA TERRE
LE SOLEIL, L'ETOILE MYSTÉRIEUSE
SYSTÈME SOLAIRE : MODE D'EMPLOI
LES ORIGINES DU SYSTÈME SOLAIRE : Aux frontières de la science
L'EMPIRE DU SYSTÈME SOLAIRE - Du chaos à l'ordre
AU CŒUR DE LA VOIE LACTÉE, NOTRE GALAXIE - Nuit des étoiles 2011 et 2013 Arte