AUX PORTES DU COSMOS
Aux portes du Cosmos, est un documentaire (0h42) qui revient sur la mission du cosmonaute japonais Satoshi Furukawa à bord de l'ISS, la Station Spatiale Internationale en orbite terrestre, où il doit filmer des phénomènes spectaculaires comme les farfadets, les chutes de météorites, et les aurores boréales. Partie 1 sur 2.
Ce documentaire suit le travail en 2011 d’un cinéaste japonais pas comme les autres, le cosmonaute Satoshi Furukawa. Grâce à une toute nouvelle caméra à très haute sensibilité développée par la NHK, la télévision publique japonaise, permettant de capter à près de 400 kilomètres de la Terre des images exceptionnelles en HD, il apportera un rendu encore jamais vu.
Les sprites ou farfadets, bouquets de foudre se formant au-dessus des éclairs, les aurores boréales et les étoiles filantes, sont visibles à la frontière entre l’espace et l’atmosphère, mais Satoshi Furukawa n’a que peu de temps pendant son séjour pour capter leurs rares apparitions. Ces images permettront d’éclaircir l’impact qu'ils ont sur la vie terrestre.
Partageant l’expérience du spationaute français Léopold Eyharts, de l'ESA, l'Agence Spatiale Européenne, cette aventure scientifique ouvre les portes de l'ISS, et offre une nouvelle vue de notre planète.
L'ISS effectue une rotation autour de la Terre en 1h30 seulement, elle voyage à 28 000 km par heure. Jour et nuit se succèdent toutes les 45 minutes. Devant sa fenêtre, Satoshi Furukawa doit filmer la fine couche d'atmosphère terrestre avec la caméra ultra-sensible conçue pour cette mission. Il enregistrera des heures d'images pour comprendre la place de la Terre dans l'Univers. Au bout de cette odyssée spatiale, Satoshi Furukawa livrera les premières images haute définition du phénomène électrique des farfadets, des aurores boréales vues depuis l'espace, et de plusieurs pluies d'étoiles filantes.
Grâce à ces images, les scientifiques analyseront les interactions entre l'atmosphère de notre planète et l'espace. On découvrira les conséquences des tempêtes solaires, des explosions de supernovae et des chutes de météorites. L'aventure de la science et de l'espace, un autre regard sur le monde que le cosmonaute de l'lSS va vivre aux portes du Cosmos.
L'équipe americano-japonaise du Pr. Mc Harg, tente l'expérience de filmer des farfadets depuis deux jets grâce à des caméras mises au point par des techniciens de la NHK. Cette caméra capte 100.000 images à la seconde, ce qui permet des ralentis stupéfiants. Chaque avion embarquera un appareil de ce type, c'est une première mondiale.
Pour en savoir plus, les chasseurs de farfadets du Pr. Mc Harg vont voler au-dessus des cumulonimbus d'un orage d'été. On se concentre sur la mission, car l'aventure est périlleuse, les deux avions vont grimper dans la tourmente à 13.000 mètres d'altitude.
Plus d'une dizaine de farfadets sont captés par l'équipe. Cet étrange phénomène mérite son nom, car sa silhouette évoque celle d'un fantôme qui surgit. Les chercheurs remarquent que tous n'ont pas la même forme, et certains farfadets attirent plus particulièrement leur attention. Leur partie supérieure n'est pas visible car elle s'élève à 100 km, atteignant donc la couche la plus haute de l'atmosphère terrestre.
Après avoir observé les aurores polaires et les farfadets, Satoshi Furukawa va poursuivre son tournage. Nous sommes à la mi-août 2011, il va tenter de filmer les pluies d'étoiles filantes.
A 400 km d'altitude, le cosmonaute s'apprête à capter les images d'un phénomène qui fait rêver les hommes depuis la plus haute Antiquité. Pendant longtemps, les chutes de météorites étaient prises comme des présages célestes. Il y a eu certaines époques où des cultes ont été rendus à des pierres météoritiques.
Chaque année au mois d'août, une pluie d'étoiles filantes illumine la voûte céleste. Satoshi Furukawa va utiliser sa caméra haute sensibilité pour tenter d'enregistrer le moment où ces objets pénètrent dans l'atmosphère terrestre. Rajoutée à la structure pour permettre aux cosmonautes de surveiller les manoeuvres d'amarrage et de désamarrage, mais aussi les opérations extérieures effectuées par les bras robotisés de l‘lSS, la coupole d'observation offre un point de vue exceptionnel sur la planète.
Vue de I'ISS, l'atmosphère terrestre n'est qu'une fine couche. Cette mince couche d'atmosphère conditionne toute la vie. On peut voir des photos, mais là, c'est réel. Par moments, elle est presque invisible, ce qui fait prendre conscience de cette fragilité. On peut voir aussi, à travers les photos et les vidéos, les problèmes de pollution. Au niveau de la mer, par exemple, ils sont parfois très flagrants. C'est aussi un lieu d'observation pour les citoyens du monde.
Satoshi Furukawa s'apprête maintenant à retrouver la Terre, et achève ses ultimes expériences. Sa mission aura duré 5 mois, 165 jours d'un incroyable huis clos, hors des saisons et du temps. "Pour moi, et pour la plupart de mes collègues, je pense, le temps passe très vite. Il y a toujours quelque chose à faire, à regarder, à observer, des contacts avec le sol. On ne voit pas le temps passer, les six mois passent très vite."
Une dernière aventure débute. Une fois désamarrée de la station spatiale, la capsule plonge dans l'atmosphère. Le retour passe plus rapidement que l'aller, entre 4 et 5 heures. La phase d'entrée dans l'atmosphère dure une vingtaine de minutes. La rentrée atmosphérique est très intense, on passe par des températures de 1.500 à 2.000 degrés, mais le vaisseau est protégé. Ensuite, l'ouverture du parachute induit des rotations, des accélérations, et on subit 4 ou 5 "G", c'est-à-dire 4 ou 5 fois son poids.
Le 22 novembre 2011, Satoshi Furukawa est extirpé de la capsule Soyouz, qui l'a ramené au Kazakhstan. Le cosmonaute japonais avoue alors qu'il a la sensation d'avoir aboli toutes les frontières, celles qui séparent les hommes, et celles entre la Terre et le Cosmos...
- Suite de cette première partie :
- Voir aussi :
AU BORD DE L'ESPACE, EN ORBITE AUTOUR DE LA TERRE
ISS : La Station Spatiale Internationale
LE MYSTÈRE DES AURORES BORÉALES
CHAMP MAGNÉTIQUE : Le bouclier invisible de la Terre
MÉTÉORITES, DE L'ESPACE A LA TERRE