DE L'EAU SUR MARS - Superscience
De l'eau sur Mars, est un documentaire scientifique (0h48) de la série Superscience, qui s'intéresse à la recherche de traces d'eau sur la planète rouge, notamment grâce aux dernières découvertes du rover Phoenix arrivé sur place en 2008, et qui est confirmé depuis.
Les scientifiques ont cru longtemps que Mars était dépourvue d'eau, la stabilité de l'eau dépendant de la pression atmosphérique. De nos jours, l’eau sous forme liquide ne peut plus exister sur Mars car la pression atmosphérique est trop faible et tout liquide s’évaporerait instantanément. En revanche, à une époque reculée, que l’étude des cratères d’impact place il y a environ 4 milliards d’années, l’atmosphère de Mars était probablement similaire à celle de la Terre et permettait l’existence d’eau liquide.
L’eau existe encore sur Mars, mais probablement pas sous forme liquide. On sait qu'il existe dans le sous-sol martien une couche de glace d’eau solide appelée le permafrost. Les sondes nous ont par exemple envoyé des images de la surface montrant des résidus de glissements de terrain et les signes d’anciens flots liquides assez importants.
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L’étude de l’eau sur Mars a connu une accélération foudroyante récemment grâce à la sonde européenne Mars Express, mise en orbite le 25 décembre 2003, et aux deux rovers américains Spirit et Opportunity, arrivés respectivement le 3 et le 25 janvier 2004.
Un mois après sa mise en orbite, Mars Express, grâce à son détecteur infrarouge OMEGA, fut en mesure de confirmer directement la présence de glace d’eau dans la calotte polaire Sud et de mesurer précisément sa concentration, soit 15 pour cent de la glace totale.
Un peu plus tard, elle découvrit également l’existence d’une zone de permafrost autour de la calotte polaire pouvant s’étendre sur des centaines de kilomètres carrés.
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Le 4 août 2007, l'atterrisseur Phoenix fut lancé de Cap Canaveral par fusée Delta II, atterrit à une latitude de 68 degrés dans la région polaire Nord le 25 mai 2008 et y resta opérationnel jusqu’au 10 Novembre 2008, aux dernières nouvelles. Sa vocation devait expliquer comment l'activité géothermique ainsi que le changement atmosphérique ont pu affecter l'eau présente autrefois. Ses deux objectifs principaux étaient d’étudier l’histoire géologique de l’eau dans cette région, et de déterminer si le sol avait ou était capable de supporter la présence d’une forme de vie en recherchant les éléments nécessaires à la vie comme l'hydrogène, le carbone ou encore l'azote.
Malgré son séjour assez court, Phoenix a récolté une moisson impressionnante de données. Il a en particulier creusé une tranchée, grâce à son bras excavateur pouvant creuser jusqu'à 90 centimètres de profondeur, et observé un matériau blanc se vaporiser en quatre jours, probablement de la glace d’eau souterraine qui s’est lentement sublimée, c'est à dire qui est passée directement de l’état solide à l’état gazeux.
Certaines images des pieds de l’engin ont aussi révélé ce qui pourrait être des gouttes d’eau libérées du sous-sol lors de l’atterrissage, mais aucun consensus n’a été obtenu sur cette interprétation. La mission comprenait la collecte d'échantillons, l'analyse de la composition de la glace, l'identification de matières organiques et des expériences météorologiques.
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A la suite de Phoenix, la mission MSL, Mars Science Laboratory, avec à son bord le rover Curiosity, a été lancée avec succès le samedi 26 novembre 2011 par une fusée Atlas V depuis Cap Canaveral en Floride. Le but de cette mission est d’étudier l’histoire géologique de Mars et de voir si les conditions étaient réunies dans un passé lointain pour permettre l’apparition d’une vie microbienne. La mission initiale est prévue pour durer 23 mois pendant lesquels le rover devrait parcourir une vingtaine de kilomètres.
Sa cible est le cratère Gale, une formation de 154 kilomètres de diamètre avec un pic central de cinq kilomètres de haut, près de la région volcanique Elysium Planitia. Les sondes spatiales en orbite autour de Mars ont révélé dans ce cratère des indices d’une présence d’eau sous forme liquide il y a deux milliards d’années et des formations d’origine probablement sédimentaire.
L’arrivée sur Mars est prévue pour août 2012, après un voyage de huit mois et demi. Le rover est trop lourd pour utiliser la méthode des airbags des missions Spirit et Opportunity. Une technique plus complexe et précise est donc nécessaire. Le freinage commencera avec les moyens habituels, bouclier thermique puis parachute. A ce moment-là, un module d’atterrissage placé au-dessus du rover telle une grue volante va allumer des rétrofusées pour ralentir la chute de l’ensemble jusqu’à se stabiliser et lentement déposer le rover, roues déployées, à l’aide d’un treuil. Une manœuvre complexe et spectaculaire, sur une autre planète...
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- Voir aussi :
PLANÈTE MARS - EXPLORATION ROBOTISÉE
NASA - Objectif : Mission vers Mars
VIVRE DANS L'ESPACE - MARS, PLANÈTE CONVOITÉE
LES SECRETS DES SONDES SPATIALES - L’Univers et ses mystères