SUR LES TRACES DE L'ARCHE DE NOE
Sur les traces de l’Arche de Noé, est un documentaire (0h46) qui part à la recherche du bateau construit sur l'ordre de Dieu, d'après la Bible, afin de sauver Noé, sa famille et toutes les espèces animales d'un déluge sur le point d'arriver.
L'histoire figure dans le livre de la Genèse, du chapitre 6 au chapitre 9, correspondant à la Parasha Noah. Noé est souvent mentionné dans le Coran, particulièrement dans la sourate 11, intitulée Houd, des versets 27 à 51.
Selon l'hypothèse, cette partie de la Genèse se fonde sur deux sources anciennes quasiment indépendantes l'une de l'autre, et n'a atteint sa forme définitive que vers le Ve siècle av. J.‑C.. Ce processus de consolidation graduelle permettrait d'expliquer les confusions et les répétitions du texte. Certains fondamentalistes bibliques, qui rejettent cette analyse, tiennent l'histoire de l'arche pour véritable, affirmant qu'elle n'a qu'un seul et unique auteur et que toute incohérence apparente peut s'expliquer rationnellement.
Les plus convaincus ont tiré de cette posture une série de déductions très variées sur la taille du bateau, son matériau de construction ou encore la date précise du déluge.
Les récits bibliques de l'arche de Noé présentent des similitudes avec un mythe mésopotamien décrit dans le Poème du Supersage datant du XVIIe siècle av. J.‑C., dans la légende de Ziusudra qui pourrait elle aussi dater de la fin du XVIIe siècle av. J.‑C., puis repris au XIIe siècle av. J.‑C. au plus tard dans la version assyro-babylonienne de l'Épopée de Gilgamesh, mythe qui raconte comment un Sage appelé Atra-hasis, Ziusudra ou Uta-Napishtim selon les différentes versions du mythe, fut invité par le dieu Enki/Ea à construire un navire, dans lequel il pourrait échapper au déluge envoyé par l'assemblée des grands dieux. D'autres versions, d'une ressemblance plus approximative, peuvent se retrouver dans de nombreuses cultures à travers le monde. L'histoire de l'arche a fait l'objet par les religions abrahamiques d'interprétations abondantes, mêlant raisonnements théoriques, problèmes pratiques et considérations allégoriques : Les commentateurs, ainsi, pouvaient aussi bien se poser la question de la gestion du fumier que celle de l'arche comme première incarnation d'une Église offrant le salut à l'humanité.
Dès le début du XVIIIe siècle, le développement de la biogéographie en tant que science naturelle réduisit progressivement le nombre de personnes prêtes à soutenir une interprétation littérale de l'aventure de Noé. Les fondamentalistes bibliques, cependant, continuent à parcourir la région du mont Ararat au nord-est de la Turquie, auparavant d'Arménie occidentale, là où la Bible dit que l'arche de Noé se serait échouée à la fin de son périple. D'après le Coran, elle se serait plutôt établie sur le mont Djoudi.
Au début du XXIe siècle subsistent deux principaux sujets d'exploration. Des prises de vue aériennes ou par satellite ont mis d'une part en évidence ce qu'il est convenu d'appeler l'"anomalie d'Ararat", qui montre non loin du sommet de la montagne une tache noire et floue sur la neige et la glace. Il faut surtout mentionner ici le site de Durupinar, baptisé ainsi en l'honneur de son découvreur, l'officier turc de renseignement Ilhan Durupinar, près de Doğubeyazıt et à 25 kilomètres au sud du mont Ararat. Durupinar, qui consiste en une grande formation rocailleuse ayant l'apparence d'un bateau sortant de la terre, a reçu une large publicité grâce à l'aventurier David Fasold dans les années 1990. Le site, par rapport au mont Ararat, présente l'avantage d'être aisément accessible. Sans être une attraction touristique majeure, il reçoit un flot continu de visiteurs.
Bien que Durupinar ait depuis été identifié comme une formation naturelle, le grand bateau de pierre a toujours ses avocats. Ronald "Ron" Eldon Wyatt, 1933–1999, était un aventurier américain célèbre pour avoir défendu l'idée selon laquelle il aurait découvert, sous la guidance de Dieu, que le site de Durupinar était le site de l'Arche de Noé.
Ces affirmations ont été rejetées par les scientifiques, les historiens, les spécialistes de la Bible et même par les leaders de l'Église adventiste du septième jour, mais elles sont encore suivies par certains chrétiens fondamentalistes et évangéliques.
En 2004, un homme d'affaires originaire de Honolulu, Daniel McGivern, annonça qu'il allait financer une expédition de 900 000 dollars sur le sommet du mont Ararat au mois de juillet de la même année, afin d'établir la vérité sur l'anomalie d'Ararat. Après des préparatifs très médiatisés, qui inclurent l'achat d'images satellitaires commerciales spécialement réalisées, les autorités turques lui refusèrent toutefois l'accès au sommet, au motif que ce dernier est situé dans une zone militaire.
L'expédition fut ensuite accusée par la National Geographic Society de n'être qu'un coup médiatique habilement monté, étant donné que son chef, un professeur turc du nom d'Ahmet Ali Arslan, avait déjà été accusé d'avoir falsifié des photographies de l'arche auparavant. La CIA, qui a examiné les images satellitaires de McGivern, a par ailleurs estimé que l'anomalie était constituée de couches linéaires de glace recouvertes par de la glace et de la neige plus récemment accumulées. Le 26 avril 2010, une équipe d'explorateurs évangéliques chinois et turcs annonçait eux aussi avoir peut-être découvert l'arche...
Des allégations variées et contradictoires ont donc circulé à toutes les époques concernant la découverte de l'arche, mais toutes se révélèrent finalement être au mieux des erreurs, au pire des canulars.
(wikipédia)
- Voir aussi :
A LA RECHERCHE DE L'ARCHE DE NOE
MYTHES ET LÉGENDES - ÉNIGMES DU PASSE
L'EXODE DE MOÏSE, L'ÉGYPTE ET LES DIX COMMANDEMENTS
LES MANUSCRITS DE LA MER MORTE